Alors que les autorités de la transition annoncent l’arrivée de 6000 kits destinés aux opérations d’enrôlement, le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, précise que ce processus relève exclusivement du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.

‘’Il est très important de comprendre que nous sommes dans une seule République, pas dans deux ou trois. Et dans cette République, il existe une institution publique chargée du découpage et de la nomenclature des lieux de vote. Les acteurs politiques et la société civile ont pour rôle d’aider les citoyens à savoir où aller et comment procéder pour se mettre en condition de voter’’,  a clarifié le porte-parole du gouvernement.

S’exprimant sur l’importance de permettre à chaque citoyen d’avoir une identité unique, le ministre Diallo a indiqué qu’aujourd’hui, ‘’lorsque vous demandez une carte d’identité, on recueille vos empreintes biométriques ainsi que des informations d’état civil. Cela se fait peut-être à la mairie. Ensuite, vous allez au ministère des transports pour obtenir un permis de conduire, la même procédure s’applique. À la police, pour le passeport, c’est pareil. Sauf qu’il n’existe aucun lien entre les données collectées par ces différentes entités. Il faut une base de données commune pour établir ce lien’’.

‘’Lorsque les mêmes informations sont reprises, un identifiant unique vous est attribué. Grâce à vos données biométriques, cet identifiant permet de relier les informations détenues par la sécurité, la mairie, les transports, les impôts, les assurances ou encore la sécurité sociale. Cela permettra de savoir, par exemple, que la même personne détient tel numéro pour le passeport, tel autre pour la carte d’identité, et un autre pour le permis de conduire. Cet identifiant unique sert à faire communiquer entre elles des bases de données aujourd’hui dispersées, afin de simplifier les démarches administratives pour les citoyens’’, assure-t-il.

Évoquant la mise en place du système d’identification par l’iris, Ousmane Gaoual Diallo affirme que ‘’ce dispositif permet de garantir l’authenticité des informations citoyennes. Il est sécurisé, mais comporte aussi des risques. Par exemple, si quelqu’un vole vos données biométriques et crée un faux document, vous risquez de perdre votre identité. Il faudra alors engager de longues démarches pour prouver que la personne titulaire du document n’est pas vous. C’est compliqué’’.

‘’Contrairement aux empreintes digitales qu’on peut, dans une certaine mesure, transférer, l’iris est beaucoup plus difficile à imiter. C’est pourquoi, nous intégrons plusieurs facteurs biométriques, afin de rendre toute usurpation d’identité extrêmement complexe. La biométrie garantit l’authenticité et l’unicité dans les environnements où les données sont collectées’’, argumente le porte-parole du gouvernement.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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