Ousmane Gaoual Diallo ne cache pas ses ambitions pour la présidence de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Lors d’une rencontre avec des journalistes, le mercredi 29 janvier à Conakry, le ministre des transports a réaffirmé sa volonté de prendre la tête du parti.

Le patron du département en charge des transports déclare avoir ouvertement indiqué au président de l’UFDG qu’il veut prendre sa place. Selon lui, il est nécessaire que Cellou Dalein Diallo cède sa place pour offrir un avenir meilleur au parti, une position qu’il assume pleinement.

‘’Quand j’ai indiqué à Elhadj Cellou Dalein Diallo que j’étais candidat pour reprendre le flambeau de l’UFDG, c’était les yeux dans les yeux. Je ne suis pas allé derrière lui dire ça ou dans les médias. Je le lui ai dit pourquoi ? Parce qu’il était nécessaire qu’il ne continue plus. Je pensais, et je le pense toujours, que je peux reprendre la main pour donner un meilleur avenir à ce parti. Après, ça ne lui plait pas, mais ce n’est pas grave. Je lui ai dit qu’on va à la compétition’’, a-t-il révélé devant un pool de journalistes.

Avant de poursuivre : ‘’Je n’ai pas demandé autre chose. Vous ne m’avez jamais entendu dire autre chose. Je n’ai jamais dit qu’il ne peut pas être candidat. Ce sont eux qui s’efforcent à dire qu’on m’a exclu et que je ne suis pas candidat. Ça veut dire quoi ça ? Je ne leur ai pas demandé de voter pour moi. J’ai dit d’aller à la compétition conformément à nos textes. Je ne peux pas dire mieux’’.

En lieu et place de son expulsion des rangs de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo estime que ‘’le mieux aurait été de créer un cadre plus apaisé et de nous amener dans des débats internes du parti pour qu’on puisse confronter nos idées et nos positions. On ne partage tout dans le parti. Il y a forcément des lignes de démarcation qui auraient pu permettre de dire aux gens : voici ce que je pense. C’est ainsi dans beaucoup de pays. Ça ne tue pas. Malheureusement, ils rendent cela conflictuel. C’est pour cela que beaucoup de jeunes acteurs politiques ont peur à l’intérieur des partis. On met en place toute une machine de déstabilisation, d’injures, de calomnies, de diffamation’’.

‘’Quand on s’engage dans des batailles politiques, on s’entraine à subir, à encaisser et à accepter aussi. Parce qu’il faut du temps et de la pédagogie pour amener les gens à comprendre. Cette culture, nous avons besoin de la renforcer au sein des partis de notre pays’’, a-t-il ajouté, précisant qu’aujourd’hui, ‘’il y a des partis qui sont quasiment abandonnés, mais personne ne peut avoir le courage de dire :  je suis candidat. Parce que le jour que tu le diras, le leader mourant qui est assis quelque part, ça fait 30 ans que personne ne l’a vu, va sortir et dire que tu te fous de lui ou que c’est lui qui t’a fait. On est tous des produits de quelqu’un et de quelque chose’’.

Ce qui l’amène à dire que ‘’j’ai entendu un collègue dire que nous étions, le Premier ministre et moi, des produits de l’UFDG. Tant mieux. S’il considère que nous sommes des produits de l’UFDG, il n’y a pas matière à nous stigmatiser. En tout cas, ils sont les bénéficiaires de l’UFDG parce qu’ils sont des produits du PUP, mais nous n’avons pas fait de cela un problème, on les a accueillis tous. Après, les hommes politiques doivent s’assumer. On n’a pas toujours raison’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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