[dropcap]L[/dropcap]e coup d’envoi de la campagne électorale a été donné vendredi. C’est le moment pour les partis en lice pour convaincre les électeurs à travers le pays. Candidat du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), Dr Ousmane Kaba croit en ses chances de sortir vainqueur de la course. VisionGuinee l’a rencontré pour un entretien.

VisionGuinee : Vous êtes l’un des 12 candidats en lice pour la présidentielle. En ce début de campagne, dites-nous concrètement que proposez-vous de nouveau aux guinéens et si vous êtes élu président de la République, quelles seront vos priorités ?

En Guinée, on doit commencer par faire des routes, c’est la première chose et c’est indispensable. On doit aussi électrifier toutes les préfectures de la Guinée, fournir de l’eau à la population et renforcer l’éducation nationale. On doit s’occuper de la santé, ne plus accepter que les dirigeants guinéens aillent se soigner à l’extérieur, parce que c’est une honte. Nous devons aider le monde rural, créer des emplois pour nos enfants. On parle d’émergence économique, mais ce sont des choses concrètes, pas que de la théorie.

C’est votre deuxième participation à une élection présidentielle en Guinée en tant que candidat. Croyez-vous en vos chances de battre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, présentés par des observateurs comme les principaux favoris de la course ?

Nous avons toutes les chances, parce que les guinéens ont changé de position et se sont rendu compte que ce n’est pas intelligent de confier le pouvoir à des personnes qui n’ont jamais rien réalisé en Guinée. Je vois l’engouement que le PADES suscite dans les quatre (4) régions du pays. Moi je suis persuadé que c’est le PADES qui va gagner.

Nous sommes prêts pour la campagne, nous sommes venus pour battre le professeur Alpha Condé, puisque son bilan est très très négatif. Nous avons aujourd’hui un réseau routier en lambeau. Je crois qu’on n’a jamais eu ce genre de réseau routier depuis l’indépendance de notre pays. En 10 ans de gouvernance, rien de concret n’a été fait à part quelques barrages. C’est bien en deçà de nos espérances.

La campagne électorale intervient en pleine crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus. Quelles dispositions avez-vous prises face à cette situation ? 

Bien avant le décret du chef de l’Etat, dès le début de la pandémie, nous avons appelé nos militants à respecter les gestes barrières. Même si le pouvoir ne nous donne pas le meilleur exemple, parce qu’on voit tous les jours ses partisans à la télévision nationale, faire campagne avant même la date officielle, sans respecter les gestes barrières. Nous, nous avons sensibilisé nos militants. Nous les avons conseillés de porter les masques. Des consignes ont été données pour le respect de la distanciation sociale. Je dois avouer que cette dernière disposition sera très difficile à mettre en œuvre pendant la campagne. Lorsqu’on édicte des lois, nous devons être les premiers à les respecter. Nous allons continuer d’appeler le pouvoir à respecter les lois, parce que ce sont eux-mêmes qui sont à l’initiative de ces lois. Nous allons faire de notre mieux, vis-à-vis du peuple de Guinée, c’est un devoir.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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