Le président du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) n’entend pas se laisser faire. Ousmane Sonko promet de se battre contre vents et marées pour se porter candidat à la présidentielle de février 2024 à laquelle Macky Sall ne sera pas en lice.

Ousmane Sonko a confié jeudi à France 24 que “le président Macky Sall n’a pas abdiqué parce qu’il est démocrate. Il a abdiqué parce qu’il y a des pressions du peuple. Le peuple sénégalais s’est dressé pour dire non au complot qu’il a ourdi contre ma personne. Il a reculé parce qu’il y a eu la pression internationale. Il n’a pas reculé, il a toujours eu l’intention de briguer un 3e mandat“.

Quand lui est demandé si des discussions sont en cours pour trouver une solution en vue d’aller à une élection présidentielle inclusive, le dirigeant du PASTEF répond qu’il “n’y a aucun contact officiel ou officieux entre le président Macky Sall et moi. C’est un homme qui, pendant des années, s’est acharné sur ma personne et mon parti politique (…). Pour ma candidature, rien n’a été fait pour le moment. Les populations sénégalaises se sont soulevées contre l’opposant Ousmane Sonko”.

“Ce que les sénégalais exigent aujourd’hui, ce sont des élections libres, transparentes, inclusives afin qu’ils puissent librement choisir leur président. Ce n’est pas à Macky Sall de choisir le prochain président. Je ne suis même pas sûr qu’il puisse choisir un candidat consensuel dans son propre camp”, assure-t-il.

Il prévient d’un ton ferme que “si le président Macky Sall pense qu’il peut utiliser les sept mois qui restent de son mandat pour continuer à me persécuter, il se trompe. Nous résisterons comme nous l’avons toujours fait. C’est pourquoi, l’annonce de sa non-candidature n’a absolument rien réglé dans ce pays”.

A l’en croire, le président sénégalais a “dit à certains qu’il empêchera vaille que vaille ma candidature. Parce que c’est lui la République, la justice, le conseil constitutionnel. Donc, c’est à lui de dire qui doit être candidat et qui ne doit pas l’être. Il n’y aura pas d’élections au Sénégal, ou ça sera dans un chaos indescriptible, si par des combines judiciaires, le président Macky Sall empêche ma candidature. Nous lui souhaitons de terminer son mandat en beauté et de pouvoir partir dans la sérénité. C’est tout le mal que nous souhaitons. Ça ne peut pas continuer ainsi. Il n’a pas hérité le Sénégal de ses parents”

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info 

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