La Guinée est l’hôte, du 13 au 17 octobre, de la session de formation régionale du Réseau Africain des Institutions et Fonds de Formation Professionnelle (RAFPRO) sur le thème : « Ingénierie de la formation : élaboration d’un plan de formation ». L’événement, organisé par l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP) de Guinée, a été officiellement lancé ce lundi 13 octobre.

Cette session réunit dans notre pays 24 conseillers en formation issus des institutions et fonds membres du RAFPRO, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan triennal de formation 2023-2025 du Réseau. Parmi les pays participants figurent le Bénin, le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Togo et le Sénégal. L’objectif est de renforcer les capacités des acteurs de la formation professionnelle sur les techniques d’élaboration, de gestion et d’évaluation d’un plan de formation.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Alpha Saliou Kourouma, chef de cabinet de la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (METFPE). Transmettant les salutations de la ministre Aminata Kaba, le chef de cabinet Kourouma a souligné l’importance accordée par cette dernière au développement de l’enseignement technique en Guinée et en Afrique, qualifiant l’initiative de l’ONFPP de ‘’véritable prouesse’’.

Dans son discours de bienvenue, le directeur général de l’ONFPP, Mohamed Lamine Keïta, a exprimé sa joie d’accueillir une nouvelle fois les membres du RAFPRO en Guinée, un an après la formation des dirigeants du Réseau. Il a rappelé que l’organisation de cette session s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la tranche annuelle 2025 du plan de formation 2023-2025 du RAFPRO, suite à l’engagement pris par la Guinée lors de la 16ᵉ Assemblée générale ordinaire tenue à Brazzaville.

Mohamed Lamine Keïta a souligné que ‘’nos attentes sont grandes en ce sens que nos entités (entreprises des secteurs formel et informel) manquent très souvent d’approches pragmatiques pour déterminer avec professionnalisme les besoins de formation de leurs collaborateurs’’.

Il a souhaité qu’au terme de cette session de formation, les participants repartent avec des ‘’outils qui permettront aux pays membres du RAFPRO d’avoir sur le terrain des cadres pétris de compétences, capables d’identifier les besoins en formation et de bâtir des plans de formation adaptés aux différents publics cibles’’.

L’ingénierie, clé du développement socio-économique

Pour sa part, le président du Conseil d’administration de l’ONFPP, Dr Antoine Akoi-Sovogui, a salué cette initiative, soulignant qu’elle est cruciale à une phase de développement où le besoin de cadres compétents et qualifiés est vital pour l’économie.

‘’Nous sommes à une phase de développement socio-économique où nous avons besoin de cadres compétents, de cadres qualifiés pour faire fonctionner la machine de notre économie. Cela suppose une bonne formation, et faire une bonne formation suppose de maîtriser l’ingénierie de la formation (…). Vous ne pouvez pas avoir un pays qui décolle simplement avec des ingénieurs. Il faut des gens à la première ligne, c’est-à-dire des ouvriers qualifiés, bien formés. Et c’est cela l’objectif de la formation de l’ONFPP : préparer la main-d’œuvre qui sera à la première ligne des activités socio-économiques pour le développement de nos pays respectifs. C’est une très bonne entreprise’’, a-t-il déclaré.

Accent sur la pratique et l’analyse des besoins

Sabine Ntsama, consultante et formatrice en ressources humaines, a précisé que la formation mettra l’accent sur le côté opérationnel de l’ingénierie et l’élaboration réaliste d’un plan global de formation.

‘’L’accent sera notamment mis sur le côté vraiment opérationnel de l’ingénierie de la formation : comment, de façon réaliste, élaborer un plan global de formation et réaliser une analyse réelle des besoins de formation. Il s’agit de s’assurer que les formations dispensées au personnel des différentes organisations puissent mieux développer leurs compétences, car on aura ciblé celles qui nécessitent d’être améliorées ou acquises’’, a-t-elle expliqué.

Elle a assuré que plusieurs outils concrets seront déployés durant la formation : ‘’Il y a différents outils qui vont leur permettre : des questionnaires, des formulaires et des critères d’analyse qui seront utilisés tout au long du séminaire. On va vraiment décortiquer de façon très pratique, avec des cas concrets et des ateliers qui permettront aux participants de mettre en pratique leurs acquis. Car il y a la théorie, mais surtout la pratique sur laquelle nous allons axer le séminaire’’.

Pathé Bah, pour VisionGuinee.Info
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