[dropcap]S’[/dropcap]il y a un qui est plus gêné que tous par la mise en examen de Vincent Bolloré, c’est bien le régime guinéen dont la complicité est indexée dans l’octroi de la gestion du port de Conakry en 2011. Explications.
Panique à bord ! La mise en examen de Bolloré, patron de la société éponyme qui a obtenu dans des conditions jugées douteuses par la justice française, la gestion du port de Conakry au lendemain de l’élection d’Alpha Condé au pouvoir en Guinée, suscite des réactions contradictoires au sein du navire gouvermental.
Interrogé par des médias étrangers, le ministre porte-parole, Albert Damantang Camara déclare que «la concession portuaire de Conakry a été accordée dans le strict respect des lois en vigueur». «La Guinée n’est pas concernée par ces allégations qui n’ont aucun sens», ajoute-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat.
Par contre, le ministre de la Justice, Me Cheick Sako affirme que la Guinée va coopérer à l’enquête visant l’homme d’affaires proche d’Alpha Condé.
De son côté, le président du groupe parlementaire Libéraldémocrate, Dr Fodé Oussou Fofana, annonce que l’opposition va exiger l’ouverture très prochaine d’une enquête parlementaire sur l’ensemble des marchés publics attribués depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé en décembre 2010. «Nous allons prendre tous les dossiers, à commencer par ce dernier, pour demander des explications au gouvernement afin que la situation soit claire», assure Dr Fofana. «Nous irons au fond de cette affaire pour savoir si effectivement il y a eu corruption ou pas», affiche l’opposant.
Le président Condé avait résilié le 8 mars 2011, par décret, la convention de concession du terminal du port de Conakry octroyée en 2008 pour 25 ans à Getma, filiale de l’armateur français NCT Necotrans, pour la confier au groupe Bolloré.
Interrogé en 2016 par le journal français Le Monde, Alpha Condé qui ne semblait guère inquiet avait indiqué que l’‘‘ami’’ «Bolloré remplissait toutes les conditions d’appels d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors ? Vincent, je le connais depuis quarante ans. Là, il est en Indonésie sinon je l’aurais appelé et on aurait dîné tous ensemble chez Laurent», du nom d’un tenancier de restaurant gastronomique étoilé parisien.
Soupçons
L’enquête menée par des juges du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris vise des soupçons de «corruption d’agents étrangers dépositaires de l’autorité publique», «abus de biens sociaux» et « abus de confiance».
L’objectif était de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé et de Conakry, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
Selon les magistrats, il existe des éléments indiquant qu’Havas aurait prodigué des conseils à Condé et à Gnassingbé. Ce qui aurait, après l’élection de ceuxci, bien aidé Bolloré à obtenir les marchés des ports. Le Groupe Bolloré dément ces accusations, prétextant avoir décroché la gestion des deux ports grâce à son expertise et ses capacités financières.
Par Abdoul Malick DIALLO
Malick diallo votre souhait de voir la Guinée dans les difficultés sera un rêve irréalisable
Ce que vous dites n’a pas de sens car la Guinée n’est citée que parce que le présumé délit a été commis en Guinée. Les préjudices subis sont l’affaire des Guinéens pas de la France! C’est une affaire entre Français, un Français a porté plainte contre un autre Français. C’est décevant que des cadres Guinéens censés être instruits ne comprennent pas une chose aussi simple. La France va condamner la Guinée ou ses responsables sur quelle base? En pays civilisé, les pays Occidentaux mettent de l’ordre par la loi sur la transparence des investissements pour une raison simple cela les protège des investissements douteux qui peuvent être source de financement de mafia, de terrorisme et de dictateurs dans le Monde.
Soumah tu oublie que malik n’es pour rien cest la justice fracaise qui poursuit bollore pour corruption.