[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre de l’Energie a rejoint l’opposition depuis quelques mois. Papa Koly Kourouma continue malgré tout de se réclamer conseiller spécial du président de la République bien qu’il ne lui donne aucun conseil. ‘’C’est quand vous êtes consulté pour donner des conseils que vous le faites’’, argue-t-il à satiété.

‘’Je ne donne plus de conseils [à Alpha Condé]. Quand on est conseiller spécial, on est consulté sur un certain nombre de questions spécifiques. Lorsque vous n’êtes pas consulté, vous ne vous prononcez pas’’, explique le président du parti Génération pour la réconciliation, l’union et la prospérité (GRUP).

Papa Koly Kourouma dit avoir pris ses distances avec le président Alpha Condé de manière polie. ‘’Il y a des manières polies de démissionner. Je pense que je suis poli et éduqué. Quand on vous appelle ministre pour aller orner le bureau, franchement, pour le respect du peuple, reculez’’, dit-il pour se défendre.

Sa décision de quitter la Présidence date d’avant la présidentielle du 11 octobre, à l’en croire. ‘’Quand j’ai compris que le président Alpha Condé ne pouvait plus rien faire, j’ai pris du recul. En 2015, lorsque je suis arrivé à la Présidente de la République en tant que conseiller spécial du président, j’avoue que j’étais très heureux de quitter le sectoriel’’, explique l’ancien allié politique du régime.

Et de poursuivre : ‘’Parce que je me disais que c’était une promotion et que tout le constat qu’on a eu à faire pendant mon exercice de haut niveau dans le sectoriel, on allait mettre ça auprès du président de la République pour qu’on puisse élaborer un certain nombre de politiques adaptées à la réalité du terrain’’.

Une fois à la Présidence de la République, se souvient Papa Koly Kourouma, ‘’je me disais que ça allait une occasion pour nous de faire en sorte que ce qu’on a promis au peuple soit une réalité’’. Avec le temps passé à Sékhoutouréyah aux côtés du numéro un guinéen, il dit avoir noté que ses préoccupations n’étaient pas celles au chef de l’Etat. ‘’Quand j’ai vu que ce n’était pas la préoccupation de monsieur le président, quand j’ai compris que le système voulu dénoncer n’était sa préoccupation première, j’ai pris du recul’’, dévoile M. Kourouma.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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