[dropcap]L[/dropcap]e ministre Papa Koly Kourouma du parti Génération pour la réconciliation, l’unité et la prospérité (Grup) à la présidentielle, fait partie des trois candidats qui ont fait recours à la Cour constitutionnelle.
Ce mardi 27 octobre, lors d’une rencontre avec la presse à Nongo, il a déclaré que la décision de saisir la Cour constitutionnelle émane de sa formation politique. A présent, soutient Papa Koly Kourouma, ‘’nous allons exposer les fraudes et manquements, et surtout présenter les preuves qui ont fondé notre conviction de saisir la Cour’’.
Peu après le scrutin, le candidat du Grup et six autres rivaux du président Alpha Condé ont rejeté les résultats du scrutin, tout signalant des anomalies enregistrées çà et là. Pour Papa Koly Kourouma, ‘’la fraude a été observée le jour du vote et les résultats l’ont confirmée’’.
‘’Dans la mesure où nous savons que le parti Grup est une école mais aussi un laboratoire, ne pas saisir la Cour constitutionnelle et diagnostiquer le processus serait la fin d’un travail inachevé’’, estime-t-il, précisant que son parti a adopté dès le début du processus électoral une position pour préparer l’avenir.
Sa stratégie ? ‘’Quand nous avons reçu les bulletins de vote, on s’était déjà dit que dans cette élection, nous avons un système de fraude. De par notre slogan, la vision en action, il fallait qu’on forme les jeunes pour qu’ils aient une notion plus approfondie. Il fallait donc faire une description de cette fraude, l’enseigner et surtout enseigner aux jeunes comment elle fonctionne’’, détaille le ministre Kourouma.
Aujourd’hui, se réjouit-il, ‘’cette étude nous a permis de faire un parallèle entre le fonctionnement de ancienne de la CENI et celle actuelle. C’est pourquoi nous avons décidé d’aller aux élections’’.
Au finish, ne regrette-t-il pas d’avoir pris part au scrutin du 11 octobre ? La réponse de Papa Koly Kourouma : ‘’Si on n’était pas allé, on n’aurait pas eu la chance de connaître en profondeur la fraude que nous avons appelée la nouvelle technologie de fraude. Pour nous notre participation, était plus pédagogique que politique’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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