[dropcap]B[/dropcap]ah Oury a écrit aux chefs d’États de la Cedeao pour qu’ils sauvent la Guinée. Sidya Touré lui, après avoir annoncé une semaine plus tôt l’arrivée d’une délégation de la Cedeao, vient d’informer que le Président Alpha Condé refuse la venue de cette mission.

Des collaborateurs de Cellou Dalein Diallo, à tort, pensent “que le cas guinéen se réglera par la rue car Alpha Condé ne connaît que la violence, les affrontements’’.

Qu’on le dise ou non, le Fndc est en état de mort clinique. D’une part, parce que nombre de ses membres, insignifiants certes, ont quitté ses rangs pour prendre part au double scrutin controversé du 22 mars. Certains autres, plus importants, comme le Pades de Dr. Ousmane Kaba vont prendre part à la présidentielle annoncée pour le 18 octobre.

Pour un analyste politique guinéen, “pour insuffler de nouvelles forces à leur mouvement, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Bah Oury, etc. devraient demander à leurs partisans de redémarrer le Fndc sous une autre forme même un nouveau nom comme Front national pour la Démocratie et le Changement, et exiger de la Communauté internationale, comme elle l’a fait au Mali, d’intervenir en Guinée pour aider le pays à faire l’économie d’une grave crise sociopolitique qui ne manquera pas d’impacter la paix dans la sous-région ouest-africaine’’.

Seulement, le temps joue contre eux. Il reste à peine quelques semaines avant la tenue du premier tour de cette présidentielle à hauts risques. Pour un observateur de la scène politique guinéenne, “jusqu’à présent, on ne sent pas que les dirigeants du Fndc posent des actes concrets pour forcer le gouvernement à organiser le dialogue recommandé par la communauté internationale. S’ils l’avaient fait, c’est certain que la Cedeao, l’Union européenne et les Nations Unies auraient pesé de tout leur poids pour la tenue de ce dialogue. En tout ils devraient comprendre que les populations sont découragées pour ces manifestations inutiles actuellement. C’est si le gouvernement refusait le dialogue que la Communauté internationale va chercher à imposer des solutions comme elle l’a fait au Mali”.

Elections générales

De telles réflexions seront elles acceptées par les dirigeants du Fndc ? L’analyste politique estime que “le Fndc mobilise en Guinée plus que ne le fait l’Imam Dicko et l’Opposition au Mali. L’Armée, la gendarmerie et la police maliennes sont plus républicaines que celles de Guinée où nous avons une milice gouvernementale. Des Magistrats également sont moins corrompus. Donc, au Mali des agents de l’État peuvent privilégier les intérêts du peuple aux leurs”.

Il ajoute que “les dirigeants du Fndc ne doivent pas appeler des manifestations et rester chez eux ou dans leurs quartiers généraux. Ils doivent saisir la Cedeao et informer les populations des actions qu’ils posent. Sans informations, les populations se découragent surtout qu’elles sont inondées de la propagande gouvernementales’’.

Pour cet analyste, “il n’y a pas deux ou mille solutions pour faire partir ce gouvernement de truands. Il suffit d’accepter d’aller au dialogue pour organiser des élections générales : Présidentielle, législatives, régionales de districts et de quartiers. Ce qui permettra de régler tous les problèmes qui se posent actuellement. Il faudrait à l’occasion de ces élections générales soumettre également deux Constitutions. Celle falsifiée par Alpha Condé et son gouvernement et l’autre qui serait rédigée par le Fndc. Tout vote en faveur de la mouvance sera un oui à la Constitution d’Alpha Condé. Et tout vote pour un candidat de la mouvance Fndc sera un oui en faveur de la Constitution rédigée par ce groupe’’.

Partageant cet avis, un autre analyste politique guinéen souligne, pour sa part, que “si les dirigeants du Fndc ne sollicitent pas la Cedeao pour la tenue du dialogue recommandé par la Communauté internationale, comme l’a fait Bah Oury, celle-ci pourrait bien accompagner Alpha Condé dans son opération de confiscation du pouvoir. Cellou Dalein, Sidya Touré et leurs camarades du Fndc devraient dire à la Cedeao qu’ils sont prêts à accepter une candidature d’Alpha Condé dans le cadre d’élections générales pour élire le président, les députés, les Conseillers régionaux, de districts et de quartiers. Mais qu’une nouvelle Commission électorale et une nouvelles Cour constitutionnelle soient mise en place. Ce qui permettra de pousser Alpha Condé et ses conseillers dans leur propre piège car il leur sera impossible de gagner vu que ce seront différentes personnes à élire. Donc chaque candidat sera présent pour le dépouillement’’…Lire la suite de l’article sur Guinafnews.info en cliquant ici.