[dropcap]L[/dropcap]e 12 septembre dernier, lors d’une rencontre avec le Premier ministre, Kassory Fofana, le président de l’assemblée nationale, Claude Kory Kondiano, s’est prononcé en faveur d’une nouvelle constitution.
Selon le chef du parlement, la constitution qui a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) a fait son temps. ‘’Il n‘y a pas un seul pays au monde où on rédige une constitution, elle entre en vigueur et qu’elle reste là toute la vie durant’’, dit à qui veut l’entendre l’honorable Kondiano.
Il assure qu’au fur et à mesure que le temps passe, ‘’il y a un certain nombre de dispositions qui sont dépassées et qu’il y a eu lieu de revoir’’.
Une déclaration de soutien à l’idée de mise en place d’une nouvelle constitution qui n’est pas du gout du président du groupe parlementaire. Fodé Ousou Fofana l’a dit ouvertement à Kory Kondiano.
‘’Nous avons lu le rapport du Premier ministre dans lequel vous engagez le parlement. Vous dites que l’assemblée nationale est d’accord pour une nouvelle constitution. Nous, en tant que groupe parlementaire, n’avons pas été associés à cela’’, proteste l’honorable Fofana.
‘’Vous ne pouvez pas rencontrer le Premier ministre avec 12 députés et engager le parlement guinéen’’, lâche-t-il, en sermonnant Kory Kondiano à qui il indique que la déclaration de soutien à une nouvelle constitution qu’il a faite n’engage que lui : ‘’Ce que vous avez dit au Premier ministre n’engage que vous et les députés qui étaient avec vous. Ça ne nous engage pas’’.
Du haut de son perchoir, le président Kory Kondiano a tenté d’arrêter l’envolée verbale du chef du groupe parlementaire Libéral démocrate. ‘’Nous avons un ordre du jour’’, indique-t-il à Fodé Oussou Fofana, pour le rappeler à l’ordre : ‘’Je voudrais que nous nous respectons. On ne doit pas mentir’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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