[dropcap]M[/dropcap]ohamed Lamine Kaba qui dirige le parti Force des intègres pour la liberté et la démocratie (FIDEL) n’est plus membre du Front patriotique, une coalition des partis politiques de la majorité présidentielle lancée le 15 août dernier. Le coordinateur du Front patriotique a qualifié de non-évènement cette démission.
‘’C’est un non-événement parce que le Front patriotique a clairement signifié sa position. Lorsque vous créez un parti politique ou une alliance, vous avez des objectifs. La création du Front patriotique ne s’est pas faite en dehors de Mohamed Lamine Kaba. Il a participé à tout, on n’a pas créé pour lui dire viens adhérer’’, a déclaré Paul Moussa Diawara, contacté vendredi matin par VisionGuinee.
‘’Il [Mohamed Lamine Kaba] connait qu’il n’y a que deux camps en Guinée : la mouvance présidentielle et l’opposition. Une troisième voie n’existe pas pour le moment. Il était également le président du comité d’organisation du lancement du Front patriotique le lundi 15 août 2016, c’est d’ailleurs lui-même qui a signé les lettres d’invitation’’, a précisé le président du Mouvement des patriotes pour le développement (MPD).
Il explique à VisionGuinee que le leader du parti Fidel savait aussi, avant d’y adhérer, que le Front patriotique est une nouvelle plateforme politique qui va soutenir les actions du président Alpha Condé et ses idéaux. ‘’Et connaissant toutes ces réalités, ayant toutes ses informations et surtout n’ayant subi aucune contrainte, c’est lui qui est venu et qui est reparti. C’est son droit. Nous, nous restons dans la mouvance présidentielle, c’est lui qui est parti. Si quelqu’un a varié, c’est bien lui’’, tempère M Diawara au bout du fil.
Le départ de Mohamed Lamine Kaba du Front patriotique doit cependant amener l’opinion à s’interroger sur ses convictions politiques. ‘’Il a participé à la signature de l’alliance devant la presse nationale et internationale, c’est à l’opinion publique de juger, voir c’est qui l’homme’’, indique notre interlocuteur qui souligne qu’un homme politique, c’est avant tout le respect des engagements.
‘’Quand on dit quelque chose, nous devons le faire. Quand on ne peut pas, on ne peut pas. Mais, le matin vous signez quelque chose, le soir vous renoncez, une carrière politique ne peut pas être bâtie sur cette inconstance’’, enseigne Paul Moussa Diawara qui pense en agissant de la sorte, ‘’on fait du suicide politique parce que l’opinion nous observe, nous apprécie à travers nos propos, nos comportements’’.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 664 93 14 04/cire.balde@visionguinee.info