Cette année, la Guinée dispose d’un quota de 10 000 places pour le Hajj, dont 7000 sont attribuées aux agences de voyages privées et 3000 à l’État, à travers le secrétariat général des affaires religieuses.
Pour accomplir le 5ᵉ pilier de l’islam, les pèlerins doivent se faire vacciner afin d’être protégés. Dans un entretien accordé à VisionGuinee, le Professeur Fodè Bangaly Sacko, directeur national de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a expliqué le déroulement de la vaccination, les étapes à suivre et les documents requis avant de se rendre dans l’un des 10 sites de vaccination répartis dans différentes communes de Conakry.
‘’Chaque année, le secrétaire général des affaires religieuses organise le pèlerinage. L’une des plus importantes est la vaccination des candidats. Sur instruction du ministère de la Santé, notre direction a été chargée de cette mission pour protéger les pèlerins contre d’éventuelles maladies contractées lors des regroupements. Ce processus a débuté le 14 avril dernier’’, a-t-il expliqué.
À ce jour, plus de 6 000 pèlerins ont déjà été vaccinés. ‘’Tout se passe bien. Nous tenons des réunions quotidiennes pour évaluer l’avancement. Deux types de vaccins sont administrés. Un contre la fièvre jaune, valable à vie et l’autre contre la méningite. Certains pèlerins sont déjà vaccinés contre la fièvre jaune et ne reçoivent que la méningite, d’autres reçoivent les deux’’, a-t-il déclaré.
Sur les documents à fournir, il cite ‘’le certificat d’aptitude médicale délivré par des médecins agréés pour s’assurer que le pèlerin est physiquement et mentalement apte, une copie du passeport pour vérifier l’identité du candidat, le reçu de paiement garantissant que le pèlerin est officiellement inscrit’’.
Ces documents sont vérifiés avec rigueur pour éviter toute erreur. Ensuite, le pèlerin passe par trois étapes : la vérification des documents, l’enregistrement et la vaccination. ‘’La lenteur perçue est due à ce processus minutieux, essentiel pour éviter des risques sanitaires en Arabie Saoudite’’, précise le professeur de la santé.
Malgré la diversification des sites, passés de 6 à 10, la majorité des pèlerins se rendent au Centre islamique de Donka. ‘’Certains sites sont peu fréquentés alors qu’ils offrent les mêmes services. Nous encourageons les pèlerins à choisir le site le plus proche de chez eux pour fluidifier le processus’’, a-t-il lancé à l’endroit des candidats au Hajj
Le Pr Sacko insiste sur le fait que ‘’la vaccination est une étape cruciale pour un Hajj en toute sécurité. Évitons les erreurs qui pourraient avoir des conséquences graves’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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