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Piétiner l’aveugle de la piste de danse ! (Par Soulay Thiâ’nguel)

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Vous avez entendu ? Vous ne pouvez pas me dire que vous n’avez pas entendu les grimaces de l’adversité qui sautille d’un pied éclopé. Le second s’ignore, ne se porte plus que pour mieux être oublié.

Les entendez-vous lorsque le ricanement éventreur de l’intolérance crache son venin de haine? Les entendez-vous hurler combien de biens nous ont-ils faits? Combien d’échelles solides ont-ils posé sous nos pieds d’argiles pour qu’on baise les étoiles? Combien de projecteurs vivaces ont-ils pointé sur nos corps ingrats afin que l’incandescence de leur lumière éclaire nos chemins de perdus de la terre ?

Oh pardon de n’avoir commencé à exister qu’à la suite d’une grossesse que seuls vous avez voulu. Pardon, nous avions oublié la puissance de la générosité que vous avez insufflée à nos âmes exemptes d’épaisseurs.

Pardon, mille fois pardon d’avoir cru que nos vies aussi effilochées soient-elles sont nées de la douleur de nos sacrifices personnels d’abord avant que vous ayez eu la prétention de faire de nous ce que nous sommes, avoir fait de nous ce que vous pensez avoir fait de nous.

Oh je dis pardon. Pardon d’avoir cru que c’est ensemble que nous avons construit la lumière qui luit et la couronne qui scintille au-dessus de sa tête. Mais, un peu de sagesse pourrait nous enseigner que c’est parce qu’il y a une allumette que la lampe éclaire, que sans troupeau il n’y a pas de berger, que parmi le troupeau il y a des corps qui ne sont pas faits que pour être tondus, qu’autant on croit que nous avons fait de lui un ascenseur, autant nous avons parfois été une part de l’électricité qui a permis un instant l’ascension de l’ascenseur.

Il apparaît alors une autre sagesse: ne jamais oublier que c’est parce que certains avaient le cerveau bien perché et les couilles bien accrochées qu’ils furent des acolytes. S’ils ne valaient pas un penny, on n’aurait pas parié sur une seule boule de leurs noix ou une seule nervure de leur marmelade.

Pour parler au ras des pâquerettes : Les gens pensent que ce sont eux qui nous ont faits en oubliant que nous avons participé à les faire; que c’est en nous faisant qu’on les a faits; que nous nous étions d’ailleurs souvent déjà faits avant; que c’est justement pour s’être faits, bien faits bien souvent et bien avant, qu’on a voulu qu’on participe à les faire.

Qu’une once d’humilité voudrait qu’on se rappelle que bien souvent peut-être nous nous sommes faits mutuellement. Quoique cela pourrait aussi avoir des limites, surtout lorsque nous nous sommes faits aussi ailleurs, sur d’autres rings, sous la bienveillance d’une plume artistique ou médiatique ou d’une rigueur académique ou pédagogique. Qu’on s’en rappelle, sinon cette amnésie-là a un nom chez moi. Et si vous êtes sympas, je vous le dirai une autre fois, lorsque les muses écarteront leurs puissantes cuisses pour faire sourire leur toisons d’ors et garantir ma moisson d’inspirations.

Par Soulay Thiâ’nguel

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