L’évasion du colonel Claude Pivi, poursuivi dans le massacre du 28 septembre, inquiète les avocats. Au président du tribunal Ibrahima Sory II Tounkara, la partie civile a indiqué que les avocats ont martelé des faits contre l’ancien ministre de la sécurité présidentielle qui s’évadé de prison le samedi 4 novembre.

‘’M. le président, tout à l’heure vous avez prononcé le nom du colonel Pivi et il n’y était pas présent. Je m’attendais quand même à ce que le Tribunal interroge le parquet sur la situation du colonel Claude Pivi qui est non présent dans la salle (…). Et M. le président, il vous souviendra que le colonel Claude Pivi ainsi que les autres accusés dans ce box se sont constitués prisonniers à la veille du 28 septembre 2022 date du démarrage de ce procès’’, a rappelé Me Fodé Kaba Chérif, l’avocat du colonel Pivi.

En guise de réaction, les avocats de la partie civile ont laissé entendre qu’l est loin d’être en sécurité. ‘’Sur la question de la sécurité des avocats, je pense que ce sont ceux de la partie civile qui doivent se plaindre aujourd’hui. Pivi est un accusé. Il est dehors avec un commando efficace. Nous avons martelé des faits contre lui. C’est nous qui avons peur pour notre sécurité. Ce ne sont  les avocats de la défense. Nous avons peur pour notre sécurité parce que nous n’avons pas manqué de signaler que beaucoup d’entre nous sont parfois suivis de la salle d’audience jusqu’à domicile’’, déplore Me Amadou Oury Diallo.

Son confrère Me Sidiki Bereté ne s’est pas fait prier pour répondre en ces termes : ‘’Moi je ne veux pas de garde du corps, c’est simple. Je ne veux pas avoir un surveillant. J’exerce une profession libérale. Aucun surveillant ne sera dans ma voiture. Les garde du corps communiquent avec les autorités. Il faut voir les conséquences de ça. On doit exercer notre métier. Et dès qu’on vous affecte un garde du corps, vous êtes sous surveillance’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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