Au cours de son interrogatoire à la barre mercredi, Mamadou Alimou Bah a déclaré avoir identifié Claude Pivi à Cosa le 29 septembre 2009 où des balles ont tiré. Cette victime est formelle : c’est le ministre chargé de la sécurité présidentielle sous l’ère Dadis Camara et ses hommes qui ont tiré sur lui et tué un jeune devant sa cour.   

La réaction de la défense ne s’est pas fait attendre. Maître Fodé Kaba Chérif, l’un des avocat de Pivi répond que ‘’nous sommes désormais habitués à ces accusations parce que vous parcourez les procès-verbaux, vous ne les trouverez nulle part. C’est devant la barre de ce tribunal que les parties civiles ont pris pour habitude de venir colmater toutes sortes d’arguments pour accuser ou chercher à faire tremper nos clients dans des faits qui ne les ressemblent pas du tout. C’est la énième fois, nous sommes donc habitués’’.

‘’Je l’ai d’ailleurs démontré dans la salle que cette prétendue victime dit des contrevérités. Il a produit un certificat médical dans lequel où il est dit qu’il a été reçu à l’hôpital Donka le 28 septembre. Dans son récit, il parle de faits qui se sont déroulés le 29 septembre à Cosa qui n’ont rien à voir avec les évènements du 28 septembre’’, a expliqué cet avocat de Claude Pivi.

Se référant au certificat médical versé au dossier par la victime, Me Kaba Chérif se demande comment Mamadou Alimou Bah a pu être à l’hôpital le 28 septembre, recevoir une balle le 29 septembre à Cosa. ‘’C’est une contre-vérité qui est flagrante. Il fallait attirer l’attention du tribunal sur ce fait’’.

L’homme de droit ajoute que ‘’la plupart des certificats médicaux qui sont versés au dossier ne révèlent nullement pas le temps d’incapacité temporaire des victimes à travers leurs blessures ou ce qu’ils ont vécu pendant les évènements du 28 septembre. La plupart de ces procès-verbaux peuvent valablement être remis en cause’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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