C’est une première. Les gardes pénitentiaires bénéficient de grades et avanceront désormais comme les autres corps paramilitaires. A cet effet, le ministre de la justice et des droits de l’homme a, au nom du directeur national de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion et de tous les agents, remercié le président de la transition. 

Il ont au total 16 inspecteurs qui ont bénéficié de grades de lieutenant, 50 contrôleurs qui sont désormais sous lieutenant et 350 agents des brigadiers-chefs.

Le ministre de la justice précise que dans “le décret qui porte statut de l’administration pénitentiaire, il y a le corps des contrôleurs, des inspecteurs et les surveillants pénitentiaires. Parmi ces 3 corps, chacun sait quelles sont ses prérogatives, quelles sont ses obligations”.

Le garde des sceaux a loué les efforts du président de la transition pour, dit-il, sa politique de traitement inclusif de tous les corps militaires et paramilitaires, soulignant que cela dénote à suffisance son sens élevé  d’homme d’Etat.

“Nous ne pouvons que mettre cela à l’actif de Monsieur le président de la transition qui a pensé à écouter ce qu’on lui a proposé la pertinence de ce que nous l’avions dit. Il a adhéré et je crois qu’il l’a fait dans l’intérêt des détenus en République de Guinée. Ils ont désormais avec eux des gens qui se soucieront peu de leurs grades parce qu’ils ont maintenant une carrière à défendre”, se réjouit-il. 

Alphonse Charles Wright soutient que “l’administration pénitentiaire ne doit pas être en marge de l’évolution des corps militaires et paramilitaires dans notre pays. Quand vous regardez les tenues qu’ils portent, lorsque vous regardez le travail énorme qu’ils abattent au quotidien, depuis 20 ans, aucun gouvernement n’a pensé à pouvoir appliquer ce qui leur revenait de droit. C’est ce qui avait créé des frustrations en leur sein à un moment donné. Mais comme je leur ai toujours dit, la réforme de l’administration pénitentiaire va se poursuivre, parce que les grades qu’ils ont reçus doivent être des grades mérités pour les permettre d’avancer. Mais cela ne peut pas se faire sans la formation continue qu’ils doivent recevoir dans les jours à venir”.

Le ministre de la justice et des droits de l’homme promet de décliner prochainement un ensemble de programmes au bénéfice des gardes pénitentiaires. M. Wright a tenu à leur rappeler que leur travail découle d’obligations à double rôle.

La première obligation, detaille-t-il, ’vous gérez des humains. Vous devrez être capables de respecter leurs droits en milieu carcéral. Donc c’est une quête d’observation des droits des détenus. La deuxième obligation, c’est le respect de la hiérarchie. On ne peut pas parler d’un corps s’il n’y a pas de respect de la hiérarchie”.

“Ils ont pris des engagements et j’ose croire que c’est une nouvelle ère qui se dessine pour eux et leurs familles. Au nom de mon département, à leurs noms, nous adressons nos sincères remerciements à Monsieur le président de la transition.  Nous venons de loin, ce sont des pères et mères de famille. C’est bon de dire aux gens ‘vous devrez faire ceci et cela’, mais il faut les accompagner. Et c’est ce que nous continuerons à faire dans la limite de notre pouvoir et de nos prérogatives”, rassure le ministre Wright. 

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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