Alors qu’il faisait le traditionnel briefing du conseil des ministres de ce jeudi 7 septembre, le porte-parole du gouvernement a été amené à parler de la manifestation du 5 septembre organisée par les Forces vives de Guinée. Des contestations au cours desquelles, au moins quatre personnes ont perdu la vie. 

Face à la presse, Ousmane Gaoual Diallo a souligné que “lorsqu’il y a des incidents, la responsabilité du gouvernement, c’est de présenter les condoléances aux familles des victimes, déplorer et enclencher des procédures judiciaires pour mettre main sur les auteurs, qu’ils soient des forces de défense et de sécurité ou autres, et les commanditaires, les arrêter”.

Le porte-parole du gouvernement estime qu’il faut “reconnaître et mettre au crédit la gouvernance du CNRD le fait que pour la première fois, même la clameur publique a permis de mettre la main sur des agents des forces de défense et de sécurité qui sont soupçonnés d’avoir commis des crimes pendant les manifestations. Il faut mettre un crédit, parce qu’on est restés ici pendant dix ans, on n’a pas vu un tel événement”.

Selon lui, “cela veut dire que l’impunité n’est garantie pour personne. Les auteurs seront recherchés avec la plus grande rigueur pour mettre la main sur eux”.

Le ministre des Postes et télécommunications fustige par ailleurs la démarche des organisateurs de ces manifestations de rues. “Ce qui est déplorable, c’est que ceux qui appellent aux manifestations, n’ont pas agi avec responsabilité. Parce que quand vous appelez les populations à la rue, vous avez deux responsabilités. La première, c’est d’encadrer la manifestation”.

Deuxièmement, souligne-t-il, “lorsqu’il y a des difficultés de faire la manifestation, d’orienter les gens pour qu’ils rentrent chez eux, lorsque vous appelez à une manifestation et que vous restez terrer chez vous, même 48 heures après, vous ne dites rien, c’est de l’irresponsabilité. Il faut s’assumer. Ceux qui appellent à la manifestation, pourquoi personne d’entre eux ne sort pour orienter au moins ceux qui les suivent ? Mais ils ne sont nulle part. Le lendemain, ce sont les premiers à commencer à se réjouir sortir et faire le décompte”.

“C’est déplorable et même méchant. Parce que ceux qui meurent, c’est une perte pour leurs familles, une plus grande perte pour le pays. Même si on mettait la main sur tous les auteurs, ça ne ramène pas à la vie ceux qui sont déjà partis. Il faut que les acteurs sociopolitiques réfléchissent à une meilleure prise en compte de cette difficulté pour encadrer leurs revendications surtout que le gouvernement a la main tendue (…). Venez autour de la table parce que les places sont disponibles pour dire ce que vous avez à dire et écouter ce que les autres ont à dire. C´est peut-être la manière de réinventer notre mécanisme de gérer nos contradictions”, s’indigne Ousmane Gaoual Diallo.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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