[dropcap]L[/dropcap]e porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla s’est prêté à un exercice médiatique la semaine dernière sur radio Espace. Le président de l’Union des forces pour le changement a déclaré chez nos confrères que la Guinée est encore en transition. Il illustre ses propos par la non mise en place de nombreuses institutions. Ce, près de dix mois après l’installation officielle de l’Assemblée nationale.
En 2015 au plus tard le 21 octobre, selon le député élu sous la bannière de l’Union des forces démocratiques de Guinée, l’élection présidentielle doit être organisée. ‘’Si cette date n’est pas respectée, on aura tordu le cou à la constitution guinéenne’’, a indiqué Aboubacar Sylla.
Et si tel est le cas, ajoute le député, ‘’les guinéens, comme les Burkinabé l’ont fait, seront en droit de descendre dans la rue pour exiger du président de la république le respect de la constitution sur laquelle, il a prêté serment’’.
Aboubacar Sylla, dans son argumentaire, affirme que le pouvoir de Conakry doit s’activer pour mettre en place les institutions républicaines. Selon son constat, en dehors de l’Assemblée nationale, ‘’aucune autre institution n’a été officiellement mise en place alors que les délais légaux ont expiré’’.
Le président de la république promulgue les lois. ‘’Il est donc responsable de ce retard’’, accuse le député. A l’en croire, le président de l’assemblée nationale qui appartient à la mouvance présidentielle, en a fait cas dans son discours d’ouverture de la session parlementaire. Ce qui pousse Aboubacar Sylla à dire que la Guinée ‘’est dans une transition qui ne dit pas son nom’’. ‘’On a une Assemblée nationale et un pouvoir exécutif. Toutes les autres institutions qui peuvent aider à contrôler l’exécutif ou constituer un recours pour les citoyens n’existent pas’’, a laissé entendre le porte-parole de l’opposition.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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