‘’L’homme propose, Dieu dispose’’. Ces propos sont du Premier ministre Bah Oury pour justifier le non-respect du chronogramme de la transition établi par les autorités guinéennes et la Cedeao.

Pour le chef du gouvernement, les autorités avaient la volonté d’aller dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel avant fin 2024, mais pour ‘’des raisons diverses, le départ a été pris avec beaucoup de lenteur. Les structures et les moyens n’ont pas été faits avec diligence’’.

Pour illustrer ses propos, Bah Oury indique que ‘’ce n’est qu’avec mon arrivée comme Premier ministre, qu’un mois et demi plus tard, la coordination du PN-RAVEC a été désignée. Or, c’est l’élément déclencheur du processus. Il y avait des travaux préliminaires qui étaient engagés, mais l’absence du coordonnateur n’avait pas permis de se lancer effectivement à fond dans ce travail. A l’heure actuelle, nous sommes en train de cavaler avec beaucoup plus de vigueur pour rattraper ça’’.

Référendum…

Justifiant la non tenue du référendum au cours de l’année 2024, le chef du gouvernement révèle que ‘’nous avons connu quelques difficultés qui nous ont fait perdre un mois et demi, deux mois. Parce que les kits qui devraient servir pour le référendum, les dossiers électoraux, n’ont pas été perçus à temps’’.

Il annonce l’envoi d’une mission à Dubaï pour régler ‘’définitivement cet aspect afin de nous permettre de rattraper le retard’’.

Rappelant l’engagement du chef de l’État de signer le décret fixant la date du référendum constitution dès le premier trimestre de l’année 2025, après l’élaboration du code électoral’’, Bah Oury affirme que le ministère de l’administration du territoire et toutes les structures compétentes doivent tout mettre en œuvre pour que ‘’le fichier électoral soit disponible le plus rapidement possible’’.

Bah Oury rappelle l’engagement du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à signer ‘’le décret fixant la date du référendum constitutionnel dès le premier trimestre 2025, après l’élaboration du code électoral’’/ Il exhorte ainsi le ministère de l’administration du territoire et l’ensemble des structures compétentes à tout mettre en œuvre pour que ‘’le fichier électoral soit disponible le plus rapidement possible’’.

‘’À partir du moment où le référendum sera organisé, les autres élections seront déclinées au cours de l’année. Pour l’instant, on n’a pas d’organe de gestion des élections (OGE). Même le corps électoral n’est pas encore prêt. De toute façon, il n’y a pas de difficultés à ce niveau-là. Les difficultés réelles sont d’ordre technique, mais nous allons les régler’’, promet-il.

Plus question d’utiliser l’ancien fichier…

Le Premier ministre estime qu’utiliser l’ancien fichier électoral consiste à ‘’aller à la catastrophe. C’est un fichier qui a déjà conduit à 200 morts et les protagonistes de cette tragédie se retrouvent aujourd’hui ensemble pour utiliser ce qui a amené à ce que 200 enfants de ce pays périssent. Est-ce responsable ?’’

Il insiste sur la nécessité de créer un nouveau fichier pour éviter de plonger le pays dans une crise. ‘’Le nouveau fichier rentre en ligne de compte parce que nous ne voulons pas recréer les mêmes faits qui ont amené à ce que le pays, quelques années après, se retrouve dans une dynamique de crise institutionnelle qui a amené à une transition’’, rassure-t-il.

Dans On fait le point, M. Bah rappelle qu’au ‘’lendemain du 5 septembre 2021, c’est sur cette question que nous avons divergé avec certains responsables politiques. Parce que certains voulaient des élections coûte que coûte, en six mois, en disant : ‘Vous avez fait ce que vous avez à faire. Certains de vos soldats ont péri. Vous êtes là pour très rapidement dégager le plancher et nous, nous allons venir puisque nous sommes des super guinéens en capacité de gouverner’. Sans une analyse profonde, détachée, des éléments qui ont été à la base des crises répétitives que la Guinée a connues. C’est une irresponsabilité’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info