[dropcap]E[/dropcap]n séjour en France où il a prévu de rencontrer des personnalités politiques, le chef de file de l’opposition et leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est prêté jeudi aux questions de Christophe Boisbouvier de Radio France Internationale (RFI).

‘’Est-ce que Paris a joué un rôle positif ou négatif ces dernières années vis-à-vis de la démocratie guinéenne ?’’, questionne le journaliste. ‘’[Un rôle] négatif plutôt. La France a financé, par l’intermédiaire de la francophonie, le processus électoral, mais il y avait quand même un soutien visible à M. Alpha Condé’’, répond Cellou Dalein Diallo.

Et quand notre confrère lui ce qui lui fait penser que François Hollande a soutenu Alpha Condé, le leader de l’UFDG déclare : ‘’Nous n’avons pas reçu l’appui de la France. Tous les accords politiques qu’on a signés et qui portaient la signature de l’ambassadeur de France, depuis 2013, n’ont pas été appliqués’’.

‘’Alpha Condé n’a pas voulu les appliquer et on n’a pas eu le soutien de la France dans l’application des accords politiques qui devraient permettre d’améliorer le processus électoral’’, se lamente l’ancien Premier ministre. Il souhaite que le nouveau président français, Emmanuel Macron, ne continue pas ‘’à soutenir des amis au nom de l’international socialiste’’.

Pendant la campagne électorale en France, Alpha Condé a eu un tête-à-tête avec le candidat Macron. Dalein ne craint-il pas que Paris reste favorable au locataire de Sékhoutouréyah ? ‘’Il faut éviter que ce soit la base des relations personnelles qu’on définit les relations entre Etats. C’est autour des valeurs partagées qu’on doit bâtir une coopération durable’’, indique-t-il à RFI. ‘’Je ne pense pas que M. Macron, parce qu’il a rencontré Alpha Condé, restera indifférent aux violations des droits humains, des règles de la démocratie et de l’Etat de droit’’, espère le numéro 1 de l’opposition guinéenne.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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