[dropcap]L[/dropcap]e Premier ministre vient de briser le rêve des enseignants qui caressaient le rêve de toucher un salaire mensuel de 8 millions de francs guinéens. Kassory Fofana assure qu’il est impossible pour l’administration d’accorder une telle rémunération à un enseignant.

Le chef du gouvernement rappelle que les négociations continuent pour améliorer les conditions de vie et de travail des professionnels de l’éducation. ‘’Il faut dire la vérité aux guinéens, il n’est pas possible  qu’on puisse d’augmenter 40% de salaire sur un exercice budgétaire et revenir nous dire qu’il faut augmenter encore’’, tranche le patron de la primature, qui s’empresse de justifier sa position.

‘’Les bailleurs de fonds nous regardent. Le Programme national de développement économique et social (PNDES) dont nous parlons, c’est 60% seulement des ressources qui viendraient du gouvernement. L’essentiel viendra des bailleresses de fonds et du secteur privé. Si on ne fait pas d’efforts d’autodiscipline de pertinence dans nos décisions, nous décourageons les gens’’, affirme le Premier ministre.

‘’Evaluez 8 millions de francs guinéens, plus le salaire de base, ça veut dire que le fonctionnaire ou l’instituteur guinéen sera mieux payé que son homologue français. Et ça, ce n’est pas possible. Ça mettrait le pays en difficultés. On n’a pas les moyens de le faire’’, dit-il d’un ton ferme sur les antennes de la Radio télévision guinéenne.

‘’Et quand je dis aux gens que ce n’est pas négociable, ce n’est pas de l’arrogance. Peut-être la manière de dire est incorrecte. Mais l’évidence, ce que ce sont des choses qui ne sont pas négociables. On ne peut pas négocier aujourd’hui 8 millions de salaire de base pour la Guinée’’, coupe court Kassory Fofana.

La réaction du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est attendue.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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