[dropcap]L[/dropcap]es avocats de Toumba Diakité, célèbre détenu à la maison centrale de Coronthie, ne sont pas contents du ministre de la justice et garde des sceaux. Ils l’ont fait savoir mardi en marge d’une rencontre avec la presse. Maitre Paul Yomba Kourouma, l’un des avocats de l’ex-aide de camp de Moussa Dadis Camara a mis l’occasion à profit pour régler ses comptes avec Maitre Cheick Sako. Extraits.

‘’Le ministre de la justice et garde des sceaux s’empiffre en violation des prérogatives que la loi lui confère. Ministre de la justice, il incarne en réalité l’injustice, la discrimination, le trafic d’influence, usurpation de titre et de fonction.

Il nous a frontalement attaqués au point de remettre en cause tout notre combat : celui du triomphe du droit. Il se fait passer pour une partie à ce procès et traite les avocats d’incompétents. Nous ne savons pas si l’homme est malentendant ou mal informé, ou encore de mauvaise foi, mais je crois qu’il a tronqué, dénaturé, falsifié toutes les données émises à partir de cette maison [de la presse]. Mais cela rentre dans la stratégie du gouvernement à vouloir fuir ses responsabilités.

Nous croyions que le ministre de la justice avait tiré profit de la trêve que nous avons observée dans nos rapports très difficiles. Nous avons appris, comme des élèves, à connaitre l’homme, à ignorer ses tares et insuffisances, sa laideur intellectuelle et professionnelle. Mais il s’en est pris encore à nous.

A peine alphabétisé, il ne maitrise même pas la langue officielle de communication à tel point qu’il ne mesure pas le sens des mots à cause de son ignorance. Le ministre de la justice, à travers de cette sortie, est en train de mettre en cause la crédibilité de ses diplômes, s’il en a, obtenus à la suite d’études, peut-être saisonnières et saccadées, en dents de scie. C’est ça le danger de l’importation des cadres handicapés intellectuels, ne maitrisant ni le pays, ni les lois, ni les hommes encore moins l’éducation.

Nous sommes surpris, pas des attaques, mais des termes émanant d’un personnage qui, dit-on, a évolué dans le pays qui fut la mère des droits de l’homme. Il s’est exprimé dans une phraséologie qui fait honte au monde judiciaire. Il faut qu’il se départisse de son complexe et sache que non loin de sons bureau, il y a un centre de formation judiciaire. Sa place y est.

Voyons par exemple, le ministre de la justice dit, je le cite : ‘’Il faut que les avocats de Toumba à l’intérêt de leur client avant de penser à leur égo personnel’’. Il oublie que personnel et égo veut dire la même chose, mais il ne le sait pas. Il va plus loin pour dire ‘on s’acheminera vers la fin de la clôture’. Un langage primaire émanant d’une personne au quotient intellectuel inférieur à la normale.

Il pourrait même compétir avec des enfants du primaire (…). Lors de son séjour à Boké, nous avons encore entendu ce ministre dire ‘les problèmes d’ordre financières ou ils ont audiencé six affaires’”.