[dropcap]D[/dropcap]epuis le 12 février, une grève générale paralyse le secteur de l’éducation. Mardi dernier, le président de la République a reçu au palais Sékhoutouréyah Aboubacar Soumah, le meneur de la grève, qu’il traitait de rebelle jusqu’à un passé récent.

A la question de savoir pourquoi Alpha Condé a attendu près de trois semaines avant de rencontrer le leader du SLECG, le ministre d’Etat conseiller personnel du chef de l’Etat répond : ‘’Il faut qu’on sorte de l’idée qu’à chaque fois il y a un problème dans le pays, le chef de l’Etat doit être le seul à pouvoir le régler’’.

Tibou Kamara de préciser qu’il ‘’y a un gouvernement, une administration et des instituions. Et chacune de ses entités a un rôle à jouer dans le fonctionnement normal du pays et dans la stabilité de notre nation. Le chef de l’Etat a des collaborateurs. Il n’est pas un omniscient et ne doit pas être omniprésent’’.

Selon lui, la rencontre entre le président de la République et Aboubacar Soumah est motivée par le fait qu’“on est arrivés à un stade où il fallait qu’une volonté politique de sortie de crise soit affirmée au plus haut sommet de l’Etat”.

Au lendemain de cette rencontre, des négociations ont été entamées au palais du peuple sous l’égide des ministres Tibou Kamara, Cheick Taliby Sylla et le médiateur de la République, Mohamed Said Fofana. Les ministres Damantang Camara du Travail et de la formation professionnelle, Ibrahima Kalil Konaté de l’Education nationale et Billy Nankouma Doumbouya de la Fonction publique; brillent par leur absence.

Pour le conseiller personnel du chef de l’Etat, dans une situation exceptionnelle, il faut prendre des mesures exceptionnelles. ‘’Depuis le début, ils n’ont jamais été absents de la résolution de cette crise. Qu’ils soient absents ou présents, ils ne sont pas moins impliqués. Et chaque fois que leur avis sera nécessaire, on prendra attache avec eux’’, rassure Tibou Kamara.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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