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Pourquoi le ministère de la Culture reste-t-il le parent pauvre du gouvernement ?

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Ancien siège du ministère de la Culture

[dropcap]D[/dropcap]es pays, en déficit de ressources agricoles, halieutiques, minières et minéralières, tirent leurs épingles du jeu en investissant dans d’autres secteurs qui leur procurent une certaine stabilité économique plus ou moins considérable.

Mais la Guinée qui est présentée comme un scandale géologique où toutes les ressources -ou presque-, se sont donné rendez-vous continue de s’illustrer dans l’incapacité notoire de ses dirigeants à assurer une meilleure vie à sa population.

Ce, dans tous les domaines, notamment dans le secteur culturel. Parce que rien que les sites touristiques, comme les sites samoriens à Kérouané, de Sosso Balla à Niagassola, de Soundiata Keita, et beaucoup d’autres comme Farényah à Boffa, ainsi que le port négrier de Kassa, la Guinée peut drainer plusieurs milliers de touristes par an. Puisque ces sites restent de véritables pôles d’attractions de touristes. Et donc, des sources de financement.

Depuis toujours, les efforts du gouvernement sont beaucoup plus consentis sur les mines. Or, les retombées de ce secteur ne sont pas perceptibles même dans les préfectures dans lesquelles opèrent les sociétés implantées au pays. Alors que le panier de la ménagère reste fortement ébranlé par la mal-gouvernance accrue.

La Culture mérite pourtant une attention toute particulière

Si l’ancien Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, au cours de la présentation de la politique générale de son gouvernement avait -expressément ou non- omis le secteur de la culture en 2014, en ne mettant aucun accent sur celui-ci, la gouvernance actuelle, pour sa part, n’accorde grand chose à la culture.

En conférence de presse lundi 4 avril 2016, le premier responsable de ce département en charge de la Culture, des sports et du patrimoine historique, Siaka Barry, a annoncé 12 milliards de FG alloués comme budget annuel 2016 à la Culture contre 120 milliards de FG pour les Sports.

Alors que quelqu’un qui connait bien l’histoire de la Guinée sait que le pays, en 1958, après l’accession à la souveraineté nationale le 2 octobre, les 3 mois de salaire des fonctionnaires ont été payés grâce aux cachets de prestations des célèbres Ballets africains de Keita Fodéba. Ces mêmes Ballets africains ont participé à l’équipement tous les deux ans, de chaque préfecture en instruments de musique. On les appelait les orchestres fédéraux, équipés grâce aux cachets de prestations des Ballets africains.

Un autre exemple et pas des moindres, c’est celui des équipements sportifs de toutes les disciplines confondues.  Si on a parlé de Hafia football club, du Syli national, les équipements qu’ils utilisaient émanaient des cachets de prestations des Ballets africains, qui étaient transformés en marchandises pour que les Ballets puissent jouer dans certains pays et qu’en contrepartie financière, des équipements soient mis à la disposition de la Guinée afin que celle-ci puisse développer une politique sportive cohérente.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info

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