Pourquoi le ministre Mory Condé a demandé à l’ANAD et autres coalitions de justifier leur existence légale ?
La publication de correspondances du ministre de l’administration du territoire adressées aux coalitions politiques pour leur demander de justifier leur existence légale fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Le ministre Mory Condé a interpellé les dirigeants des coalitions politiques. Il leur demande de lui fournir dans les meilleurs délais les preuves de leur existence légale ainsi que la liste des partis politiques membres de leurs coalitions.
La démarche du ministre Condé est motivée par la réaction des partis du G58 suite à la création du cadre de concertation inclusif. Dans une déclaration, ces partis ont souligné que 20 places sont réservées aux acteurs politiques au sein de ce cadre en raison d’un acteur par coalition.
‘’S’il est vrai que le chiffre semble réserver une part relativement importante, force est reconnaitre que cette vingtaine de coalitions est difficilement identifiable’’, notent les membres du G58, ajoutant qu’ils suspectent le département en charge de l’administration du territoire de ‘’vouloir multiplier le nombre de coalitions aux seules fins de contrôler le cadre de dialogue’’.
‘’Le ministère de l’administration du territoire et les partis politiques sont des partenaires. Nous savons qu’il y a 182 partis politiques qui existent et 20 coalitions’’, explique une source contactée au département que dirige Mory Condé.
Notre interlocuteur assure que ‘’c’est dans le souci de rassurer les acteurs politiques et pour que tout le monde soit au même niveau d’information que le ministre a écrit à l’ensemble des 20 coalitions, pas seulement à l’ANAD et autres. Il leur a demandé de fournir la liste des partis politiques de chaque coalition, les statuts et règlements intérieurs ainsi que leurs agréments’’.
Quel est l’objectif visé ? ‘’A l’issue de ce travail, le ministère de l’administration du territoire aura un tableau avec les 20 coalitions ainsi que les 182 partis politiques légalement constitués. Ainsi, nul ne dira qu’il y a eu ceci ou cela dans le choix de ceux qui doivent les représenter au sein du cadre de concertation’’, nous renseigne-t-on.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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