L’ancien président de la République est sorti de son silence. Aphone depuis sa chute le 5 septembre, Apha Condé, en séjour médical à Istanbul depuis samedi, s’est confié à son ami François Soudan, patron de la rédaction de Jeune Afrique.
En séjour dans la capitale turque pour une série de check-up, selon Jeune Afrique, après une double opération subie en début d’année à Abou Dhabi, l’ancien dirigeant a échangé le journaliste François Soudan.
Le directeur de la rédaction de Jeune Afrique écrit qu’Alpha Condé, ‘’la voix est fatiguée, mais comme soulagée de pouvoir me parler longuement, après neuf mois ou presque pendant lesquels l’ancien chef de l’État renversé le 5 septembre 2021 s’est morfondu dans la plus haute des claustrations, coupé de tout contact avec l’extérieur’’.
Pour l’heure, lui confie Alpha Condé, ‘’je me préoccupe de ma santé, me confie-t-il. Je ne souhaite pas parler de politique pour de multiples raisons, entre autres le comportement de certains cadres qui m’ont profondément déçu. Ce sont des Guinéens qui n’aiment pas la Guinée’’.
L’ancien locataire du palais de Sékhoutouréyah est visé par des poursuites judiciaires pour des faits présumés ‘’d’atteintes volontaires à la vie humaine notamment le meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat’’ commis dans le contexte du double scrutin référendaire et présidentiel en 2020.
Dans un communiqué, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a dénoncé sous le règne d’Alpha Condé ‘’l’usage illégal d’armes à feu et la présence de militaires lors de nombreux événements relevant du maintien de l’ordre public, en contradiction avec le droit international et les engagements des autorités’’.
Amnesty International rapporte que des ‘’témoignages et des vidéos prouvent que les forces de défense et de sécurité n’ont pas hésité à tirer à balles réelles lorsqu’elles ont été déployées hors des grands axes, à l’abri des médias et des caméras’’.
L’organisation a émis le souhait que des enquêtes efficaces, indépendantes et impartiales soient menées sans délai, et qu’au terme de ces enquêtes, les personnes suspectées soient poursuivies et les auteurs jugés à travers des procès équitables devant des tribunaux compétents, indépendants et impartiaux.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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