[dropcap]U[/dropcap]n an jour pour jour après avoir pris le témoin de président en exercice de l’Union africaine lors du 29e sommet, le président Alpha Condé passe la charge à son homologue du Rwanda ce 29 janvier.
Durant sa mandature, Alpha Condé aura réussi à faire parler le continent d’une « seule voix », et à instaurer « l’autofinancement de l’UA ».
Sur ces deux innovations, le guinéen aura marqué par son franc-parler lors des rencontres avec les représentants et chefs d’Etat de l’Union européenne, ainsi qu’avec son homologue américain Donald Trump.
Sur le plan continental, avec l’aide de son conseiller Tibou Kamara et du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il a réussi à faire partir du pouvoir le dictateur gambien Yahya Jammeh qui avait reconnu la victoire électorale de son challenger Adama Barrow avant de se rétracter.
Alpha Condé a également calmé momentanément la situation au Togo où son émissaire Tibou Kamara a pu mettre opposition et mouvance présidentielle autour de la table.
Reste à l’entrant Paul Kagamé de gérer le cas particulier de la RD Congo où le président Joseph Kabila s’éternise au pouvoir, malgré la fin de son mandat, et les foyers de tensions en Libye, au Mali et en Guinée Bissau.
Le rwandais a déjà le soutien inestimable de l’administration Trump, mais il lui faudra aussi le feu vert des pays européens, et des puissances seconds-couteaux membres des BRICS dont les appétits se font de plus en plus voraces, comme la Chine qui investit énormément ces dernières décennies en RD Congo.
Par Gabriel Gaspard