[dropcap]L'[/dropcap]annonce de la candidature présidentielle de Moussa Dadis Camara bouleverse l’échiquier politique guinéen. Que cherche l’ex-putschiste exilé à Ouagadougou ? Sera-t-il autorisé à rentrer au pays ?
La candidature à la présidentielle d’octobre du capitaine Moussa Dadis Camara, annoncée lundi 11 mai depuis la capitale burkinabè, suscite un silence prudent au sein de la classe politique guinéenne, qui se refuse à commenter officiellement cette affaire brûlante. “On préfère attendre l’ouverture officielle du dépôt des candidatures pour réagir”, confie un proche du pouvoir. « Le dossier Dadis est une patate chaude », réagit un cadre de l’opposition.
Les militants, en revanche, ne se privent guère de commentaires. Ceux de l’opposition ont tendance à se réjouir d’un éventuel retour en Guinée de l’ex-chef de la junte, au pouvoir de décembre 2008 à janvier 2010, qui pourrait rendre la région forestière (fief de Dadis) très disputée, au détriment du parti au pouvoir.
Les militants de l’alliance présidentielle Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) Arc-en-ciel, apparemment défavorables à la nouvelle donne, s’étonnent du brusque soutien que certains, dans l’opposition, commenceraient à avoir pour le président des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD). Lire la suite de l’article sur Jeuneafrique.com