[dropcap]Q[/dropcap]uatre commissaires électorales, toutes issues de l’opposition, viennent de marquer leur désapprobation de l’engagement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de tenir à la date du 11 octobre l’élection présidentielle.
Dans une déclaration, dont notre rédaction s’est procurée copie, les commissaires Fatoumata Biya Diallo de l’Ufdg, Fatoumata Fafa Baldé de l’Ufdg, Saran Kandé de l’Ufr et Ramatoulaye Diallo du Pgrp dénoncent une combine du président de leur institution, Bakary Fofana de vouloir montrer à l’opinion publique nationale et internationale que tout est prêt pour aller aux élections. ‘‘Alors que l’institution n’est encore prête pour organiser des élections libres et transparentes’’, révèlent-elles.
Une sortie consécutive à la publication d’une autre déclaration de la Céni par la voix de son porte-parole, Me Amadou Salif Kébé, ayant rassuré que tout est mis en œuvre pour tenir la date indiquée pour la tenue du premier tour de la présidentielle le 11 octobre.
Or, notent les commissaires dissidentes, Bakary Fofana a refusé de faire voter les commissaires sur l’effectivité du respect de la date du 11 octobre.
‘‘Le président a refusé le vote des commissaires de la Céni. C’est pourquoi, il a instruit son porte-parole d’aller annoncer que la Céni est prête pour organiser la présidentielle à la date indiquée’’, dévoile Hadja Biya Diallo.
‘‘Nous irons dire publiquement aujourd’hui que la CENI n’est encore prête pour organiser des élections libres et transparentes. C’est pourquoi nous avons décidé de nous désolidariser de la gestion cavalière du scrutin du 11 octobre’’, motive-t-elle.
La question qui se pose est de savoir si cette décision des 4 commissaires est la bienvenue ; en ce sens que la machine est déjà en marche et la montre affiche moins de 48 heures de cette échéance.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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