[dropcap]L[/dropcap]es consultations ont prouvé que l’écrasante majorité des institutions, des acteurs sociaux et politiques est favorable à une nouvelle constitution. Il n’y a aucun argument social, politique ou social ne peut défendre la constitution en vigueur, qui n’est qu’une constitution de transition, totalement délégitimée par son mode d’adoption, son contenu et par les lacunes qu’a révélé sa mise en œuvre’’. 

Ces mots sont du ministre d’Etat en charge des Transports et porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla, qui dit ne pas comprendre tout le tollé autour du débat sur le changement constitutionnel.

Dans Politiquement correct sur Espace TV, le président de l’Union des forces du changement (UFC) a expliqué pourquoi il faut une nouvelle constitution en lieu et place d’une révision de la constitution en vigueur.

‘’C’est parce que les amendements vont concerner au moins une trentaine de dispositions. On ne peut pas changer 30 dispositions de la constitution. Autant mettre la constitution [en vigueur] pour adopter une nouvelle constitution pour éviter toute confusion’’, a déclaré Aboubacar Sylla.

Avec une nouvelle constitution, a-t-il admis au micro de nos confrères, ‘’il est vrai que les compteurs seront remis à zéro et on se retrouve exactement dans la même situation que la Côte d’Ivoire qui a une nouvelle constitution. Le président Alassane Ouattara se pose jusqu’à présent la question de savoir s’il sera candidat ou non, mais il n’y a pas un tollé extraordinaire là-bas, parce qu’il peut ne pas être candidat, comme le professeur Alpha Condé’’.

Le porte-parole du gouvernement rassure que ‘’le président peut absolument dire qu’il n’est pas candidat. Et même s’il est candidat, après la [nouvelle] constitution, est-ce que ça veut dire qu’il est automatiquement président de la République ? C’est le peuple de Guinée qui a le dernier mot. C’est lui qui va voter pour renouveler son mandat ou non’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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