[dropcap]L[/dropcap]e président Alpha Condé, dans un décret rendu public mardi soir, a confirmé la date du 18 octobre proposée par CENI pour la tenue de l’élection présidentielle. Mamadou Bah Baadiko estime que notre pays est loin de remplir les conditions d’organisation d’un scrutin transparent.
Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) assure qu’il est loin d’etre surpris par le décret du chef de l’Etat, entérinant la date de la présidentielle.
‘’Nous ne pouvons que constater l’aboutissement logique du coup de force menant au troisième mandat illégal pour le président Alpha Condé et à un nouveau président à vie pour notre pays, plongé dans ce système anti-démocratique et régressif depuis l’indépendance le 2 octobre 1958’’, dénonce Baadiko Bah.
Le président de l’UFD indique que les conditions d’une élection crédible ne sont pas réunies par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
‘’Aucune avancée positive pour le bon déroulement du processus électoral n’ayant été enregistrée depuis le précédent scrutin du 22 mars 2020, il est clair que cette élection ne sera qu’une farce de plus, avec des résultats connus d’avance’’, prévient M. Bah.
‘’Par exemple, le corps électoral est convoqué sans que le fichier électoral ne soit connu. Et nous savons tous jusqu’à quel point ce fichier est corrompu et ne reflétant en rien la réalité, sans compter l’exclusion des guinéens de l’étranger de la révision exceptionnelle’’, ajoute-t-il.
‘’Dans ces conditions, il faudra donc hélas s’attendre à la continuation des pratiques antérieures bien connues : fraudes massives en faveur du candidat du pouvoir, processus électoral kidnappé par l’administration (préfets sous-préfets) et au final, résultats imaginaires sur la base de procès-verbaux fabriqués’’, poursuit-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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