[dropcap]L[/dropcap]a Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) est au cœur d’un scandale de détournement de fonds. Selon la radio Espace FM qui file l’info, un montant de 21 millions d’euros manque à l’appel de l’institution bancaire.
Interrogé mercredi dans les Grandes gueules, le haut représentant du chef de l’Etat a invité le gouverneur de la BCRG à sortir de son silence pour éclairer la lanterne de l’opinion.
‘’Je me rends compte qu’il y a des questions qui se posent. En sortant de l’école nationale du trésor, mon premier travail a été de participer à la réforme de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)’’, a déclaré en substance Sidya Touré sur les antennes de nos confrères.
L’ancien Premier ministre de poursuivre en rappelant que la banque centrale est la pierre angulaire de l’économie d’un pays.
‘’Tout ça repose sur la confiance. Quand cette confiance n’existe pas, comme c’est actuellement le cas sur un dossier aussi sensible, le gouverneur doit monter au créneau pour animer une conférence de presse et explique clairement ce qui se passe. Parce que le doute n’est pas permis dans ce domaine, seule la transparence peut maintenir une économie’’, a assuré le dirigeant de l’Union des forces républicaines (UFR).
Selon Sidya Touré, la BCRG n’est pas à son premier scandale. ‘’Quand j’ai quitté la primature en 1999, huit tonnes d’or ont disparu à la BCRG’’, affirme-t-il, précisant que ‘’cela perturbe. On ne peut pas se permettre d’être perturbés sur les questions de monnaie’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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Gouverneur de BCRG ou ministre de nos maigres finances, avec toutes les extensions de prérogatives possibles, voilà peut-être des fonctions où notre ancien étudiant de l’Ecole Nationale du Trésor de Paris aurait mieux servi la nation depuis l’ère du Général Conté. Et encore, si ce n’était qu’une question de diplômes de grandes écoles européennes ou nord-américaines, la Guinée figurerait potentiellement parmi les pays africains les mieux administrés au regard de chaque aspect ou domaine touchant au fonctionnement de son Etat: ce ne sont pas les compétences qui nous manquent le plus en 2018.
Mais malheureusement, quand on voit ce pays faire encore appel à des compétences étrangères ruineuses pour les études et la mise en oeuvre de nos moindres projets d’investissement à caractère technique ou semi-industriel notamment, et que l’on sait d’expérience qu’une autre gouvernance plus compétente aurait su créer les conditions pour réunir des ressources permettant de faire de manière infiniment plus efficiente et rentable, on ne peut qu’en être désespéré en tant que patriote guinéen averti.