La question d’accréditation des medias privés habilités à couvrir les visites officielles de certains Chefs d’Etat fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le Bureau de presse de la présidence a, à moult reprises, indiqué dans des communiqués radiodiffusés que les cartes d’accréditation sont délivrées en fonction de listes déposées par les différentes associations de presse privées.
Ces communiqués le plus souvent lus sur les ondes des médias d’Etat par le manitou de la radio nationale Kaba Condé sèment la confusion au sein de la corporation de la presse. Il n’en fallait pas plus pour que l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) tape du poing sur la table.
Dans une déclaration datée du 10 mars 2014, le bureau de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante ‘’s’inscrit en faux contre les allégations du Bureau de presse de la Presse tendant à faire croire dans les communiqués lus sur les ondes des medias d’Etat que c’est lui qui aurait dressé une liste à cette fin’’, ajoutant que c’est le Bureau de presse lui-même qui a expressément procédé au choix des médias à accréditer.
Evoquant le principe d’accréditation, les responsables de cette association de presse rappellent qu’à sa prise de fonction, l’actuel Directeur du Bureau de presse de la Présidence de la République a effectivement initié le principe d’une Carte d’accréditation. Ce principe d’accréditation, Moussa Cissé a discuté avec les différents responsables des associations de presse privée.
‘’Au terme des ententes conclues, une liste de départ, répondant au besoin d’une phase d’expérimentation, strictement limitée à la demande du Bureau de presse, a été dressée, en étroite ligne de mire surtout des points de presse que devait animer le Porte-parole de la présidence de la République’’, peut-on lire dans la déclaration.
Depuis cette date, aucune mise à jour n’a été sollicitée et obtenue de l’AGEPI, alors même que le paysage médiatique est constamment en évolution, souligne Hassane Kaba, président de ladite association qui rappelle à l’ordre le Bureau de presse de la présidence de la République. ‘’La couverture médiatique des évènements officiels ne devrait être géré par le Bureau de presse’’ martèle-t-il, indiquant qu’au nom de l’égalité de traitement, tous les organes de presse doivent avoir la possibilité au moins de déployer sur le terrain ce, quel que soit l’événement.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info