[dropcap]L[/dropcap]e mardi 19 avril dernier, des femmes de l’opposition étaient dans la rue. Elles exigeaient “la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, l’indemnisation de toutes les victimes de violence politique ainsi que l’identification et la traduction devant les tribunaux sans délai des véritables auteurs des crimes et délits”.
La manifestation autorisée la veille s’est révélée le lendemain interdite par le gouverneur de la ville de Conakry. Le général Mathurin Bangoura avouera sur une station de radio avoir ordonné que la marche des femmes du Port autonome de Conakry au ministère de la Justice soit empêchée.
Au petit matin du mardi 19 avril, les femmes de l’opposition se heurteront à un impressionnant dispositif de sécurité sur la voie menant au Port de Conakry. Déterminées à exprimer leur colère, elles camperont sur les lieux, perturbant ainsi la circulation routière, une bonne partie de la journée.
Peu de temps après la marche avortée, trois femmes de l’opposition décident de porter plainte contre de hauts gradés de la police et de la gendarme, ainsi que le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura. Ils sont accusés de ‘’violences physiques, coups et blessures, abus d’autorité’’.
Plusieurs fois reporté, le procès ouvert courant mai a connu son épilogue ce mercredi 29 juin. Le Tribunal de première instance de Kaloum s’est déclaré ‘’incompétent’’. Une décision que conteste la partie civile qui annonce qu’elle va interjeter appel.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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