L’ancien ministre des postes et télécommunications, Oyé Guilavogui, continue de briller par son absence à son procès devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ce proche de l’ex-président Alpha Condé est poursuivi pour détournement présumé de 50 millions de dollars, initialement destinés à la réhabilitation et à l’expansion de la société de téléphonie mobile SOTELGUI.
Ce lundi 3 février 2024, son absence s’est une nouvelle fois fait remarquer dans la salle d’audience. Il s’est fait représenter par son avocat, Me Salifou Béavogui. Les débats étaient axés sur la question du renvoi du procès et de la comparution du prévenu.
Autorisé à se rendre en Tunisie pour des soins, Oyé Guilavogui tarde toujours à revenir en Guinée. Son avocat a plaidé pour un report du procès au mois de juin. Une requête contestée par la partie civile, qui défend les intérêts de l’Etat guinéen.
Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Etat, accuse l’ancien ministre Oyé Guilavogui d’entraver la justice. ‘’Il ne faut pas qu’on abuse de la justice. Aujourd’hui, par son fait, même d’autres qui pouvaient bénéficier de la clémence de cette cour ne le peuvent plus. On avait voulu que la justice ait un visage humain. Mais lorsqu’on accorde un avantage à un justiciable, qu’il en profite pour fuir et qu’il continue à prendre la justice en otage, il ne faut pas se prêter à ce jeu’’, a-t-il martelé.
L’avocat de la partie civile a demandé au juge de fixer au mercredi 5 février la date d’ouverture des plaidoiries et des réquisitions.
Le ministère public a quant à lui estimé que l’affaire ne pouvait être indéfiniment repoussée.
Après avoir entendu les arguments des deux parties, le juge Yagouba Conté a finalement rejeté la demande de report de la défense et a fixé la date des réquisitions et plaidoiries au 10 février 2025.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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