Procès du 28 septembre, comparution d’une victime de viol : ‘’C’est une première victoire’’, selon Me Halimatou Camara
Dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009, les victimes commencent à se succéder à la barre pour apporter leurs témoignages de ces douloureux événements. Le mercredi 15 février, après la comparution à huis-clos d’une victime devant les juges, Maître Halimatou Camara, avocate de la partie civile, affirme qu’une étape cruciale a été franchie.
Alors que les avocats de la défense parlent de témoignages non convaincants de la victime, Me Halimatou Camara affirme que ‘’le plus important, c’est qu’il y ait la parole de la victime. C’est extrêmement important. C’est une étape cruciale dans notre pays. Que sa parole soit convaincante ou pas, il est aujourd’hui clair qu’une victime a eu le droit de parler. Je pense que c’est historique’’.
Et d’ajouter : ‘’Nous ressentons une forte émotion, on se sent plus ou moins Le procès criminel en tant que tel est thérapeutique pour la victime, mais ce ne sont pas des dimensions qui sont prises en compte par malheureusement nos adversaires. Les gens ne sont pas suffisamment sensibilisés sur ce qu’on appelle violence basée sur le genre. C’est ce type de violences qui fait que la victime est souvent marquée par des traumatismes. Même ce qu’elle peut raconter, il peut y avoir des zones d’ombres parce que tout simplement la victime est traumatisée’’.
Me Halimatou Camara assure que ‘’c’est une première victoire que cette victime ait eu le courage de parler, de briser le tabou. Malgré le fait qu’elle soit une mère de famille, elle est restée une citoyenne qui veut que sa dignité soit reconnue en qualité de victime’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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