Ultimate magazine theme for WordPress.

Procès du 28 septembre : le Pr Namory raconte l’histoire pathétique d’une “fille violée, contaminée au VIH et enceintée”

0

Le professeur Namory Keita a été amené lundi à faire une déposition de témoin devant le tribunal criminel de Dixinn dans le cadre du procès du 28 septembre. Le médecin a confirmé la thèse de viol de femmes au stade de Conakry. 

Le gynécologue, répondant à une question du procureur Algassimou Diallo, a déclaré que le service de ggynécologie qu’il dirigeait à l’époque, a reçu des femmes victimes de viols à l’hôpital de Donka. “Des preuves de graves conséquences de viol ont été constatées. Ça, je peux vous le certifier”, assure le Professeur Namory Keita.

Quand le procureur lui demande ce que signifie l’expression de “graves conséquences”, le médecin affirme que “ça veut des conséquences psychologiques, des contaminations pour les maladies sexuelles y compris le VIH, la grossesse post-viol. Tout ça a été constaté”.

Des femmes ont-elles été victimes de viols collectifs au stade ? “Certaines l’ont dit, oui. Elles n’étaient pas nombreuses. Mais elles l’ont évoqué. Beaucoup ont déclaré avoir été retenues par des mains pour qu’une ou deux personnes puissent les violer. D’autres ont dit que sous la menace d’armes, elles se sont déshabillées à la demande de ceux qui avaient essayé de les prendre de force”, détaille-t-il, précisant avoir eu la confirmation que “beaucoup de femmes sont sorties entièrement nues du stade. Ce sont les femmes du quartier Landreah port qui sont venues à leur secours en leur prenant des pagnes et en les amenant chez elles”.

Selon le médecin, les femmes que son service a examinées accusent des militaires d’être à l’origine des violences sexuelles au stade du 28 septembre.

“Il y a une histoire qui me hante depuis ça. C’est une histoire assez particulière d’une jeune femme. C’est l’histoire d’une jeune fille de 20 ans qui avait passé le Bac. Elle devait aller à l’université. Elle a été violée. Elle a eu une triple sanction. Elle a été violée, contaminée au VIH et enceintée. Elle était hospitalisée en psychiatrie pour des problèmes psychiatriques. Cela m’a marqué. Elle faisait partie des jeunes (…). On l’a perdue de vue. Elle était vierge, elle a perdu sa virginité le 28 septembre. Les examens ont constaté que c’était une défloraison très récente. Une autre fille de 17 ans avait été aussi violée à l’époque. Elle a eu la marque de la violence humaine”, relève le gynécologue.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info