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Procès du 28 septembre : les avocats de Dadis, Toumba et Cie s’opposent à la requalification des faits en crimes contre l’humanité

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Le ministère public a formulé, il y a deux semaines, des réquisitions aux fins de requalification des faits en crimes contre l’humanité. Renvoyé pour ce lundi 18 mars pour permettre aux uns et autres de prendre connaissance du document, le procès a repris avec l’ouverture des débats sur la question. 

Premier à prendre la parole, Maître Almamy Samory Traoré a exprimé son désaccord face à la proposition du ministère public. Cet avocat de Dadis Camara estime que les réquisitions sont ‘’’prétentieuses, fallacieuses, voire vexatoires’’.

Maître Pépé Antoina Lamah a fait remarquer que ces réquisitions interviennent un an six mois après l’ouverture du procès, avant de souligner que ‘’c’est la preuve que le ministère public est convaincu de l’innocence du capitaine Moussa Dadis Camara sur sa responsabilité pénale individuelle’’.

‘’Ces réquisitions sans doute constituent à nos yeux un acharnement contre le capitaine Moussa Dadis Camara, une manipulation pour faire une justice sélective dont nous sommes certains que ça ne passera pas devant votre tribunal (…). On veut à tout prix incriminer le capitaine Moussa Dadis Camara. On veut par tous les moyens mettre tout sur la tête du capitaine Moussa Dadis Camara’’, a argumenté l’homme de droit.

Maître Lanciné Sylla a appelé le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara à appliquer l’article 5 dernier alinéa du code pénal qui, selon lui, ‘’ne permet pas à un texte de loi qui vient de rendre punissable un fait jusque-là impuni’’.

‘’C’est pourquoi, vous rejetterez la requalification demandée par le ministère public sur le fondement de la rétroactivité de la nouvelle loi parce que cette loi est sévère. En ramenant dans les débats des faits dont vous n’êtes pas saisi, le ministère public est passé à côté’’, indique-t-il au magistrat en charge de la conduite du procès sur les évènements du 28 septembre.

La défense de Toumba Diakité demande au juge de ‘’respectueusement de rejeter la requalification des faits requise par le ministère public et sollicitée par une partie civile Mamadou Bobo Bah et autres comme mal fondé. Ordonnez M. le président, la continuation des débats en l’état. Le tout en faisant application des articles 5, 6 du code pénal 405 et 408 du code de procédure pénale’’.

En le faisant, estime-t-il, ‘’M. le président vous aurez dit le droit. Nous ne sommes pas en train de quémander le droit. Nous sommes en train de demander l’application des règles rigoureuses, les seules règles de notre droit pénal. M. le président, certes, vous êtes aujourd’hui en train de juger, mais ce procès, en raison de sa médiatisation à outrance, vous aussi, vous êtes jugé aussi bien ici qu’au-delà de nos frontières’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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