Ce lundi 10 juillet, le conseil du capitaine Marcel Guilavogui a décidé de ne plus assurer sa défense dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Après plus de 9 mois à ses côtés, Maître David Béavogui estime que son client l’a trahi.

‘’Le premier avocat de Marcel était Maître Morlaye Sylla, c’était en 2010. Devant les enquêteurs des officiers de la police judiciaire, il n’avait même pas d’avocat. Ses propos sont consignés dans un procès-verbal. Devant le cabinet d’instruction, il a tenu des propos qui sont antérieurs à ma constitution à ces côtés. Je peux être à l’origine de ce qu’il a dit pour affirmant qu’il n’était pas au stade ? C’est lui qui m’a trahit’’, estime Maître Béavogui.

L’avocat persiste et signe que ‘’mon client Marcel Guilavogui m’a trahi. Parce qu’il m’aurait pu me dire : ‘Maître, j’ai dit que je n’étais pas au stade. Devant ce tribunal, je veux dire la vérité. Entre l’avocat et le client, c’est la confiance. Quand vous estimez que le client ne vous a pas dit tout et en cours de procès, vous vous rendez compte qu’il veut déconstruire tout ce que vous avez construit ensemble, je pense qu’il faut sauver son image. C’est ce que j’ai décidé de faire et je l’ai fait’’.

Pour justifier le manque de confiance entre son client et lui, Maître David Béavogui se demande ‘’comment un accusé peut rencontrer un procureur sans le consentement de son avocat. Je me suis dit que Marcel n’a pas de considération pour moi. Même les avocats de la partie civile étaient en avance sur moi sur la position de mon client. C’est d’ailleurs la goutte d’eau qui a fait déborder le vase’.

‘’Si le client est allé voir le procureur sans son conseil, le bon sens voudrait que l’avocat s’écarte de sa nouvelle démarche. Il a une nouvelle défense qui n’est pas ce que nous avons défendue ensemble. Nous ne partageons plus les mêmes visions. Si je restais à ses côtés, je serais celui qui aura ravalé ses vomissures’’, martèle-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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