Le président du tribunal criminel de Dixinn, en charge du dossier du 28 septembre, a ordonné mardi à l’avocat Pépé Koulémou, l’un des conseils de Dadis Camara, de quitter la salle d’audience.
Prenant la parole à l’audience, Me Koulémou a déclaré à moult reprises que son client Dadis Camara a été victimes d’injures de la part du camp de Toumba Diakité. ‘’Il n’a jamais été injurié dans la salle’’, dément le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.
‘’Je dis et je persiste là-dessus. Il a été insulté’’, retorque l’avocat. ‘’S’il vous plait, vous avez une autre définition des injures. Posez vos questions’’, lui intime le magistrat.
‘’Vous avez été injurié dans le cadre du procès du 28 septembre par mon confrère Paul Yomba Kourouma’’, lâche encore Me Pépé Koulemou en s’adressant à Dadis.
‘’S’il vous plait Maitre, une fois de plus, pourquoi insistez-vous sur des termes que le tribunal vous demande d’arrêter ? Si vous le faites maintenant, nous serons obligés de vous demander de libérer la salle’’, prévient le magistrat.
‘’C’est votre droit. Vous pouvez le faire M. le président’’, réplique le conseil de l’ancien chef de la junte, provoquant ainsi la colère du juge Tounkara qui a ordonné sur le champ de quitter la salle d’audience : ‘’Si vous ne le faites pas, le tribunal demandera à la force publique de vous expulser’’.
Expulsé de la salle, Pépé Koulémou a indiqué à la presse que ‘’Maitres Lanciné Sylla et Paul Yomba Kourouma, au lieu de défendre le dossier, profèrent des injures à l’endroit de notre client Moussa Dadis Camara. Quand on dit : ‘Vous n’avez pas l’intelligence d’être président, ce ne sont pas des injures ? Tout ça a été dit dans la salle d’audience’’.
Comme si cela ne suffisait pas, l’avocat reproche à ses deux confrères d’avoir dit que le ‘’président Dadis n’a pas la capacité de diriger un pays. Ce sont des propos déplacés. Les propos doivent se limiter à la démonstration de la culpabilité de l’accusé. Les propos ne doivent pas être de la diffamation. Quand on vient le calomnier, le diffamer à la barre, l’insulter par endroits, je suis en droit d’arrêter de l’insulter’’.
Il encourage Dadis à ne pas céder à la provocation, tout en prévenant que ‘’je n’ai pas besoin de démarcher pour retourner dans la salle. Je n’ai pas démarché pour être avocat de Dadis’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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