Alors que son tour de parole était arrivé, Habitatou Camara, victime de viol aucours des événements du 28 septembre 2009, n’a pas souhaité que son interrogatoire à la barre soit médiatisé. Le tribunal, après avoir recueilli les avis des autres parties au procès, a accédé à sa requête.
Dès l’entame de l’audience, les avocats de la partie civile ont transmis au tribunal les vœux de Habitatou Camara. Victime de viol, elle a préféré comparaître loin des micros et caméras.
Le juge Ibrahima Sory Tounkara a donné la parole aux autres parties au procès pour exprimer leurs avis.
Le conseil de Dadis Camara Jean-Baptiste Haba a estimé qu’il n’est pas nécessaire de la laisser témoigner à huis clos dès lors que la concernée est apparue sur les antennes de médias dont TV5 Monde.
Le paquet n’a pas donné un avis favorable à la requête, avant que le juge Ibrahima Sory Tounkara ne fasse une lecture des dispositions de l’article 397 du code de procédure pénale qui stipule que ‘’les débats sont publics à moins que la publicité ne soit dangereuse pour l’ordre ou les mœurs. Dans ce cas le tribunal, ne déclare par un jugement rendu en audience publique. Toutefois, le président peut interdire l’accès de la salle d’audience, aux mineurs ou à certains d’entre eux. Lorsque les poursuites sont exercées du chef de viol ou de torture et actes de barbarie accompagnés d’agression sexuelle, le huis clos est de droit si la victime de la partie civile ou l’une des victimes partie civile le demande. Dans les autres cas, le huis clos ne peut être ordonné que si la victime partie civile ou l’une ses victimes parties civiles ne s’y oppose pas’’.
La demande de Habitatou Camara a été acceptée par le magistrat. La presse et le reste du public ont été demandé de quitter la salle d’audience. Le procureur Algassimou Diallo a conseillé aux hommes de médias ne pas publier les images de la victime.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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