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Procès en appel de Damaro Camara : les débats reportés au 10 avril après des échanges tendus à la CRIEF 

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Le procès en appel d’Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, s’est poursuivi ce jeudi 20 mars devant la Chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). L’audience a été marquée par des échanges vifs entre les différentes parties, avant que l’affaire ne soit renvoyée au 10 avril pour l’ouverture des débats.  

Chaque partie a eu l’occasion d’exposer ses arguments. Me Ibrahima Kalil Camara, représentant la partie civile, a justifié son appel en soulignant que la décision de première instance avait ordonné la main levée sur les biens d’Amadou Damaro Camara.

Selon lui, cette décision prive l’État guinéen de toute possibilité de réparation dans cette affaire.

Damaro Camara ainsi que l’homme d’affaires Kim et Michel Kamano avaient été condamnés solidairement en première instance à verser 5 milliards de francs guinéens à l’État.

Le ministère public, représenté par le procureur Aly Touré, a pour sa part expliqué que la partie civile ayant fait appel, ses mains étaient liées et qu’il n’avait d’autre choix que de suivre cette voie.

Du côté de la défense, les avocats Me Santiba Kouyaté et Me Lancei 3 Doumbouya ont vivement critiqué le procès en première instance, le qualifiant de ‘’mal jugé’’. Ils ont argué que le verdict violait plusieurs dispositions du code de procédure pénale, notamment les articles 5, 765 et 771.

Les conseils de Damaro Camara ont également dénoncé une ‘’interprétation erronée’’ et une ‘’mauvaise application’’ des articles 19 et 21 de la loi relative aux finances publiques, ainsi que des articles 3 et 52 de la loi sur la corruption.

En outre, ils ont souligné que les articles 18 et 38 du code des marchés publics avaient été mal interprétés. Selon eux, le jugement a enfreint les articles 4 et 486 du code de procédure pénale, avant d’insister sur le fait que dans les 15 milliards de francs guinéens incriminés, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a utilisé ‘’aucun centime à des fins personnelles’’.

L’avocat de l’homme d’affaires chinois, Me Razza Rafi, a quant à lui contesté la condamnation de son client pour corruption. Il a affirmé que les éléments constitutifs de cette infraction n’étaient pas réunis et que le juge l’avait condamné dans le doute.

Toutes les parties ont demandé à la Cour d’infirmer le jugement rendu en première instance. Après ces échanges, le juge Daye Mara a renvoyé l’affaire au 10 avril prochain pour la suite des débats.

Salimatou  BALDE, pour VisionGuinee.info 

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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