[dropcap]D[/dropcap]ouze ans après le massacre du 28 septembre 2009 qui a coûté la vie à 157 guinéens, justice peine à être rendue. Avec l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), l’espoir renait chez les victimes pour voir enfin les responsabilités situées.

Pour le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), ‘’il ne faut pas se satisfaire des enquêtes de la commission internationale mise en place par les Nations Unies quelques semaines après la tragédie du 28 septembre pour tirer des conclusions’’.

Bah Oury estime qu’il ‘’faudrait que des enquêtes sérieuses soient menées avec les exigences d’une véritable justice impartiale pour nous permettre de connaitre les véritables responsabilités de cette tragédie’’.

‘’Je ne souhaite pas que de manière expéditive que certains soient jetés devant la scène en disant que ce sont les seuls responsables, ce n’est pas satisfaisant’’, lance-t-il, ajoutant qu’il ‘’faut y aller avec prudence en menant des enquêtes, suffisamment profondes pour lier les faits les uns par rapport aux autres pour connaitre les véritables mobiles et connaitre les véritables commanditaires de la tragédie du 28 septembre 2009’’.

Pour Bah Oury, ‘’ceux qui sont présentés devant le public peuvent être certainement responsables jusqu’à un certain degré, mais ils ont peut-être été piégés ou manipulés par des forces occultes qui se sont servies de circonstances particulières pour que cela soit possible’’.

‘’Il faut qu’on prenne conscience de la complexité de cette affaire pour ne pas sous prétexte d’impatience tout à fait légitime des victimes’’, recommande-t-il, assurant qu’il ne faut bâcler un ‘’procès qui devrait être historique et rédempteur pour l’ensemble de la communauté nationale’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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