[dropcap]L[/dropcap]a tombe de l’ancien président Sékou Touré a été profanée le 14 juillet dernier. Mis aux arrêts, l’auteur de cet acte, gendarme de son état, a avoué les faits. Le margis-chef Mohamed Lamine Chérif ne manque d’arguments pour assurer sa défense.

‘’Je reconnais parfaitement les faits. Je me suis rendu sur les lieux. C’est dû au stress et à la fatigue’’, indique-t-il, avant d’expliquer les circonstances dans lesquelles il a accédé au mausolée de Camayenne : ‘’Quand je suis arrivé sur les lieus, j’ai allumé une mèche de cigarette que j’ai lancée par accident. Cela a déclenché une flamme. Etant un corps habillé, j’ai profité pour rentrer à l’intérieur pour éteindre le feu. Là que j’ai vu la police intervenir, je me suis mis à la disposition des agents’’.

Après les faits qui ont suscité la colère du Parti démocratique de Guinée (PDG), la mère du gendarme s’était rendue au mausolée de Camayenne pour annoncer que son fils ne joue pas de toutes ses facultés mentales. ‘’C’est un grand bosseur. Il travaille. Pendant l’hivernage, dès qu’il a des soucis, ça déclenche sa maladie’’, indique sur place Kagbé Cissé qui a des liens familiaux avec Hadja Andrée Touré, épouse de l’ex-président Sékou Touré.

Malgré les explications fournies, la police judiciaire ne lâche pas prise. ‘’Nous avons jugé nécessaire de nous referer au procureur de la République afin qu’une réquisition d’un médecin spécialiste soit établie. Nous avons reçu le rapport de la psychiatrie de l’hôpital national de Donka qui a reconnu effectivement que le sujet est l’un de ses anciens patients qui a été traité et déclaré rétabli’’, indique le directeur central de la police judiciaire.

Le commissaire Fabou Camara affirme que ‘’seul le tribunal peut déclarer quelqu’un inapte. Par conséquent, nous avons entamé la procédure qui va être transmise au niveau du tribunal de première instance de Dixinn’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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