Le débat d’orientation budgétaire s’est ouvert, ce mercredi 16 août, au Conseil national de la transition (CNT). Lors de cette plénière convoquée par le président de l’institution, le gouvernement a procédé à la présentation du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026.

Soumis par le ministère du budget, le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026 décline l’évolution sur trois ans de l’ensemble des ressources et des dépenses de l’Etat, ainsi que le besoin ou la capacité de financement qui en découle.

Selon le ministre du budget, malgré la pandémie de Covid-19 en Guinée et la guerre en Ukraine, notre économie s’est révélée résiliente en 2022 avec un taux de croissance de 5,5% en 2022. L’activité́ économique guinéenne pourrait enregistrer une croissance de 6,1% en 2023 et un taux d’inflation projeté à 9,2% en glissement annuel. Selon Lanciné Conté, cela est dû à la bonne gestion des finances publiques en 2022 soutenue par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires internes et de rationalisation des dépenses publiques.

‘’Sur la période 2024-2026 qui correspond au périmètre du cadrage budgétaire pluriannuel soumis à votre appréciation, le taux de croissance moyen est estimé à 6,5% avec un pic de 7,4% en 2026, soutenu par la forte mobilisation des investissements dans les secteurs secondaire (41%) et tertiaire (34%). L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3% sur la même période par rapport à 11,2% pour 2020-2022’’, a indiqué le patron du département en charge du budget.

Les dépenses de l’Etat pour la période de 2024-2026 sont projetées à 132 604,59 milliards GNF sur la période, dont 39 822,61 milliards pour 2024. Pour ce qui est des recettes du budget de l’Etat pour les trois prochaines années, elles sont projetées à 108 131,81 milliards, dont 96,66% proviennent des recettes intérieures.

‘’La Direction générale des impôts mobilisera 54,56% de cette prévision, la Direction générale des Douanes (DGD) participera à hauteur de 33,96% et la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) contribuera à hauteur de 8,14%. Quant aux dons attendus, ils représentent 3,34% des recettes de la période. Les recettes fiscales minières sont projetées à 16 899,14 milliards de GNF et représentent 17,13% des recettes fiscales de la période. Pour l’année 2024, le niveau des recettes budgétaires attendues est de 32 222,80 milliards, dont 31 160,78 milliards de recettes intérieures’’, précise le ministre du budget.

Cette plénière a connu la présence des ministres de l’économie et des finances, du plan, de membres du CNRD, du patronat et des acteurs socio-politiques du pays. A cette occasion, le président du CNT a souligné l’importance cruciale de l’élaboration de la planification budgétaire pluriannuelle, surtout en cette période de refondation et de rectification institutionnelle.

Dr Dansa Kourouma a indiqué au pool économique de notre pays qu’en élaborant ‘’notre planification budgétaire, nous devons nous assurer que les voix de toutes les couches de la société soient entendues, qu’il s’agisse des groupes marginalisés, des femmes, des jeunes, des populations rurales et urbaines. En tenant compte des besoins diversifiés de notre population, nous pouvons créer des politiques budgétaires véritablement solidaires, équitables et inclusives’’.

‘’Le développement durable et la diversification économique sont des priorités stratégiques incontournables. Alors que nous cherchons à exploiter nos ressources naturelles pour le bien commun, nous devons également investir dans des secteurs qui stimuleront une croissance équilibrée et durable. La diversification économique réduira notre dépendance vis-à-vis des fluctuations des prix des matières premières et favorisera la stabilité à long terme’’, a-t-il ajouté.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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