Projet de loi de finances rectificative 2023 : les dépenses passent de 36 106,74 à 37 058,75 milliards GNF
Au cours d’une plénière tenue, ce lundi 11 septembre, au Conseil national de la transition (CNT), le gouvernement de la transition a procédé à la présentation du projet de loi des Finances rectificatives de 2023.
C’est en présence de 66 conseillers, de membres gouvernement, d’acteurs de la société civile, et de coalitions politiques que le projet de loi de finances rectificative 2023, initié par le ministre du budget, a été présenté au CNT.
A cette occasion, le ministre de l’économie et des finances a focalisé son intervention sur le volet dépenses d’investissements publics du Projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2023. Moussa Cissé a indiqué que l’exécution des dépenses d’investissements publics y compris le financement extérieur à fin août 2023 a atteint 4 690,21 milliards, soit 34,2% contre un taux d’exécution de 25,3% en 2022 pour la même période. Ce niveau d’exécution pour l’exercice 2023 concerne les dépenses d’investissements sur ressources propres pour 2 337,8 milliards (base engagement), soit 34,6% et celles sur financement extérieur pour 2 352,3 milliards, soit 34%.
‘’L’enveloppe globale prévisionnelle du PLFR 2023 dans son volet dépenses d’investissements publics se chiffre à 13 712,95 milliards contre 13 748,4 milliards de GNF prévus en Loi de Finances Initiale (LFI), soit une baisse de 0,3%, représentant 35,44 milliards GNF. Le PIP est financé sur ressources propres pour 6 763,25 milliards y compris les droits et taxes, soit 49,3% et par les ressources extérieures pour 6 949,7 milliards, soit 50,7%’’, explique l’argentier de l’Etat.
Le ministre du budget, dans sa communication, est revenu sur les hypothèses de base de la Loi de Finances rectificative 2023 qui sont les suivantes : Un taux de croissance du PIB (%) est revu 6,1 contre 5,7, le taux d’inflation (%) à 9,2 contre 10,3, et le taux de change (1 USD pour GNF).
En matière de recettes, précise Dr lanciné Condé, ‘’les prévisions sont revues à hauteur de 29 029,32 milliards contre 27 910,95 milliards en LFI 2023, soit une augmentation de 1 118,37 milliards (4,01%). Ces recettes se décomposent en recettes fiscales pour 25 567,41 milliards; dons, legs et fonds de concours pour 1 653,01 milliards et autres recettes pour 1 808,90 milliards’’.
‘’L’effort attendu des régies financières pour la mobilisation des recettes se présente comme suit : la Direction Générale des Impôts à 14 721,74 milliards, soit un accroissement de 8,75% par rapport à la prévision initiale de 13 537,75 milliards. La Direction générale des Douanes pour 9 957,43 milliards contre une prévision initiale de 10 772,99 milliards, soit une baisse de 7,57%. Et la direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique pour 2 697,14 milliards au lieu de 2 349,85 milliards initialement prévus, soit un accroissement de 14,78%’’, ajoute-t-il.
Pour ce qui est des dépenses, souligne le ministre du Budget, ‘’elles passent de 36 106,74 milliards à 37 058,75 milliards dans le PLFR 2023, soit une augmentation de 952,01 milliards. Ces dépenses se décomposent en Budget général pour 35 861,68 milliards dont 59,75% de dépenses courantes et 40,25% de dépenses d’investissement et en Budgets d’affectation spéciale pour 1 197,07 milliards. Les dépenses du budget général augmentent de 1 040,86 milliards par rapport aux prévisions initiales’’.
Cependant, dit-t-il, ‘’les prévisions des budgets d’affectation spéciale connaissent une baisse de 88,85 Mds par rapport aux prévisions initiales, suite à une diminution des recettes qui en sont éligibles’’.
De manière concrète, ce projet de Loi de finances rectificative prend en compte, entre autres le secteur éducatif à travers la rénovation et l’extension de quatre universités (Sonfonia, Labé, Faranah, Kankan), la construction des écoles élémentaires modernes dans les régions administratives.
Il prévoit également le secteur de l’énergie et de l’eau, à travers l’accélération des travaux d’aménagement du barrage Fomi et la restauration de Yessoulou souillé par un éboulement, le secteur des infrastructures par la poursuite de l’aménagement des voiries de Conakry et de l’intérieur, la construction des aéroports régionaux, la construction de la cité administrative de Koloma, la construction de la cité ministérielle.
Concernant le secteur de la santé, il s’agira de la construction de huit centres d’hémodialyse, le secteur du développement rural pour lequel l’accent est mis sur l’acquisition d’équipements et d’intrants agricoles, du secteur administration générale dont les efforts sont accentués sur la modernisation de la gestion des effectifs de l’administration publique à travers la mise en place du Fichier unique de gestion administrative et de la solde (FUGAS).
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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