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Publication des résultats partiels de la présidentielle par la presse sénégalaise : ‘’les médias guinéens devraient s’en inspirer’’

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En attendant le dépouillement total, les résultats de nombreux bureaux de vote sont connus grâce à la mobilisation des médias sur le terrain. Mohamed Traoré, membre du Conseil national de la transition (CNT) souhaite que la presse guinéenne s’inspire de cette démarche qui va lutter contre d’éventuelles falsifications de résultats.

Cet ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée salue la promptitude des médias sénégalais dans la publication des résultats partiels des différents bureaux de vote.

‘’Lorsque les procès-verbaux de dépouillement du vote au niveau des différents bureaux sont affichés, les médias ont le droit de les rendre publics. C’est ce que les médias sénégalais sont en train de faire. Voilà un moyen très sûr de lutte contre d’éventuelles falsifications de résultats’’, assure Mohamed Traoré.

Selon ce membre du CNT, ‘’les médias guinéens devraient s’en inspirer. Chez nous, le temps qui sépare l’affichage des résultats au niveau des bureaux de vote et leur remontée au niveau des CACV a toujours été l’occasion de fraudes massives et de toutes sortes, orchestrées par des administrateurs territoriaux zélés et partisans’’.

Il reste convaincu que quand les médias publient des résultats partiels, bien qu’ils ne soient pas les résultats provisoires et définitifs dont la publication relève respectivement de l’organe de gestion des élections et du juge constitutionnel, ‘’les risques de falsification des résultats s’amoindrissent considérablement’’.

Cet avocat engagé dans la défense des acquis démocratiques ne comprend pas les raisons de l’interdiction faite aux médias de publier des résultats partiels qui, une fois affichés au niveau des bureaux de vote, sont censés être connus de tous.

‘’La presse ne devrait pas transiger sur cette question. C’est une manière efficace pour elle de contribuer au respect de la volonté des électeurs et donc à la consolidation de la démocratie (…). Qu’aucun journaliste guinéen n’accepte dorénavant de se voir interdire la publication de résultats partiels issus des bureaux de vote’’, exhorte Me Traoré.

Il indique à la presse guinéenne qu’au lieu de critiquer urbi et orbi la démocratie en arguant qu’elle n’est pas adaptée à nos réalités, ‘’battons-nous pour faire respecter les règles démocratiques. C’est seulement après qu’on pourrait vraiment évaluer la démocratie. Mais on se complaît à critiquer un système dont on refuse systématiquement d’appliquer les règles. C’est tout simplement de l’incohérence’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com

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