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Quand un opposant à Alpha Condé dément la secrétaire générale de la Francophonie

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[dropcap]L[/dropcap]a patronne de l’Organisation Internationale Francophonie (OIF) a réaffirmé lundi à Conakry la disponibilité de son institution aux côtés de la Guinée pour le renforcement de la démocratie et l’Etat de droit. Pour Michaëlle Jean, au moment où la Guinée s’engage vers un processus électoral, cela passe par l’esprit de dialogue.

Ex-gouverneure-generale-michaelle-jean‘’Là encore, la Francophonie répond présente. Parce que les conditions de dialogue qui se sont réalisées ici, nous y avons contribué. Donc, nous sommes là pour accompagner également le processus électoral pour que les choses se passent dans un esprit apaisé, dans le calme que cette population largement éprouvée, a besoin’’, a indiqué la secrétaire générale de la Francophonie au sortir d’une audience avec le président Alpha Condé.

‘’Il y a une vraie vision et je me réjouis du calendrier électoral qui permet au pays d’aller au scrutin dans un climat apaisé, l’OIF est partie prenante, c’est un enjeu qui nous tient à cœur’’, fait-elle remarquer. Avant d’ajouter que son institution soutient la voie constitutionnelle, dans un contexte où les engagements antérieurs (comme le choix d’un nouvel opérateur électoral) ont été respectés, dit-elle.

Cette déclaration de la patronne de l’OIF semble ne pas être du goût des opposants au nombre desquels figure en bonne position Abdoulaye Korsé Baldé de l’Union des Forces Démocratiques. ‘’Au-delà de dire son institution travaille en collaboration avec la Ceni, Michaëlle Jean se félicite de la contribution de l’OIF pour le succès du dialogue qu’il y a eu en Guinée. Là je suis désolé. Parce qu’il n’y a pas un seul dialogue en Guinée qui a eu un succès’’, recadre-t-il sur Lynx Fm.

‘’Tous les dialogues ont été foulés au pied par le même gouvernement. Il n’y a plus de pudeur dans les engagements, ni moralité à défendre l’intégralité’’, note M. Baldé qui estime qu’en Guinée, ‘’il n’y a pas un pouvoir avec qui dialoguer’’.

Pourtant, indique-t-il, l’impasse politique doit être réglée par les Guinéens eux-mêmes. ‘’C’est à nous de régler nos problèmes. Je suis désolé qu’implicitement que la secrétaire générale de la Francophonie dise de travailler avec la CENI dont nous avons demandé la dissolution car elle a montré son incapacité à gérer un processus électoral au profit de toute la nation’’, estime Abdoulaye Korsé Baldé.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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