[dropcap]T[/dropcap]raditionnellement, l’ouverture et la clôture des sessions du Parlement sont solennelles et enregistrent la présence des autorités des institutions du pays, des ambassadeurs accrédités dans le pays. Cette traditionnelle pratique s’est vue foulée aux pieds lors de la clôture de la session des lois.

La clôture de la session des lois à laquelle nous venons d’assister jette un regard peu reluisant de ce que représente cette Assemblée Nationale aux yeux des guinéens.

En effet, ce vendredi 5 juillet, certaines institutions de la République ont brillé de par leurs absences à la clôture de la session des lois, chose qui n’est pas habituelle. On pourrait citer parmi les absences remarquées : la primature, la cour constitutionnelle, la cour suprême, le conseil économique et social, la HAC, la CENI, le Gouverneur de la ville de Conakry, les Hauts officiers de l’armée, etc… .

Par quoi peut-on expliquer leurs fortes et remarquables absences ? A rappeler que la reconduite de cette Assemblée nationale avait fait couler beaucoup de salives et d’encres. Cependant quel bilan peut-on tirer de cette session des lois ? Cette interrogation mérite être posée à nos élus.

Toutefois, en ma qualité de citoyen, la loi relative à l’usage des armes à feux par la gendarmerie n’a pas été du goût de nombreux guinéens. Certaines organisations des droits de l’homme en ont même dénoncé.

En somme, l’Assemblée Nationale tout comme les autres institutions de la République est en train de se décrédibiliser aux yeux des guinéens et ce, de par le peu d’actions qu’elle entreprend pour jouer son rôle régalien. Si hier, selon des médias, le triste a été évité, il n’en demeure pas moins que l’Assemblée Nationale ne rassure pas les guinéens.

Fodé BALDE
Homme politique guinéen
La Guinée d’abord