[dropcap]L[/dropcap]e gouvernement piloté par Ibrahim Kassory Fofana est désormais connu. En dépit de l’espoir que son annonce a suscité, la proclamation dudit gouvernement a laissé place chez plus d’un guinéen indifférent. Et ce, à cause l’inadéquation entre les faits et les dires.

À l’annonce du changement du gouvernement d’alors, le président avait promis mettre en place une équipe proche du peuple. Pour cela, il a même organisé des entrevues avec les couches sociales et politiques. Mais que retenir du nouveau gouvernement ?

On constate que pour un gouvernement de 33 ministres, seulement 3 femmes y sont et aucun jeune. Alors que le Président avait promis faire place à la jeunesse et aux femmes dans ce gouvernement. Mais hélas.

Parallèlement à cela, les priorités du gouvernement sont visibles dans la structure gouvernementale à travers les ministères d’Etat. On constate que le gouvernement a érigé le département de l’industrie en ministère d’Etat. Quelle innovation ! Seulement, je m’interroge avec quelle production allons-nous créer des unités industrielles ?

Le transport est désormais un ministère d’Etat. Cela peut s’expliquer par le niveau élevé d’accidents enregistrés. Mais le hic de tout ça, c’est l’oubli de la nomination du ministre de l’élevage. Cela montre que ce secteur n’a jamais été une préoccupation du régime.

Par ailleurs, on constate que les anciens patrons du monde éducatif n’ont pas été reconduits. Est-ce une victoire pour le SLECG version Aboubacar Soumah qui a ouvertement demandé que ces derniers soient démis ?

Autre fait remarquable, c’est la présence de deux députés issus de la liste UFDG qui font leur entrée dans le gouvernement.

En somme, ce gouvernement me semble ne pas être à même de réaliser ce qui a été dit. Pour s’en convaincre, voyons ensemble la composition du gouvernement. Beaucoup de l’ancien gouvernement ont été reconduits alors qu’à leur démission, ils ont violé l’article 36 de la constitution. Ce gouvernement montre son incapacité à lutter contre la corruption.

Fodé BALDE
Jeune Républicain
La Guinée d’abord